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2014 a bien battu des records de chaleur

L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et l’Agence spatiale américaine (NASA) ont annoncé que 2014 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée, et ont souligné que ce phénomène était dû particulièrement à l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre anthropiques.

L’Organisation Mondiale Météorologique avait déjà prévu début décembre 2014 que si les températures de novembre et de décembre confirmaient la tendance observée sur les 10 premiers mois, l’année 2014 était en passe de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée. Les observations de la NOAA et de la NASA viennent donc confirmer ce fait. Si régulièrement des années particulièrement chaudes surviennent en raison de l’apparition du courant chaud « El Niño » dans l’Océan Pacifique (tous les cinq à sept ans environ), ce n’est pas le cas cette année : en son absence, l’explication se trouve bien du côté des gaz à effet de serre.

évolution des températures moyenne de 1950 à 2014
 
Crédit : public.wmo.int : Anomalies de la température moyenne annuelle à l’échelle du globe (par rapport à la période 1961–1990) entre 1950 et 2014, correspondant à la moyenne de trois jeux de données sur la température mondiale (HadCRUT.4.4.0.0, GISTEMP et NOAAGlobalTemp).

Décembre seul a battu des records : une température moyenne à la surface des terres et des océans sans précédent depuis 134 ans (les premiers relevés systématiques datent de 1880) : 0,77° au-dessus de la moyenne du XXème siècle. Mais globalement, sur l’année complète, la température moyenne au sol et sur les océans a été de 0,69° supérieure à celle du XXème siècle, et a surpassé les records précédents (2005, 2010) de 0,04°. « Alors que la température moyenne sur une année peut être influencée par des conditions météorologiques extrêmes, les tendances au réchauffement sur le long terme sont attribuables aux facteurs contribuant au changement climatique actuellement dominés par les émissions de gaz à effet de serre humaines » a souligné Gavin Schmidt, directeur de l’Institut Goddard de la Nasa pour les études spatiales.

D’autre part, les températures moyennes de la basse stratosphère (15 à 20 km d’altitude) ont diminué, alors que celles de la troposphère (de à 15 km) ont augmenté : une indication de plus que le réchauffement provient bien de l’accumulation des gaz à effet de serre, selon les explications de la NASA. Selon Bob Ward, responsable du Grantham Research Institute sur le changement climatique à la London School of Economics, « ce record de températures en 2014 devrait interpeller les gouvernements partout dans le monde quant à l’ampleur des risques créés par le réchauffement et l’urgence d’agir. Il faut la conclusion d’un accord international pour réduire les émissions de CO2 au sommet de l’ONU sur le climat à Paris en décembre 2015. »

Sources : OMM, Global Climat

 

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