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30 % de CO2 en moins, et la Sécurité Sociale se porte mieux

Une étude commandée par deux ONG – Health Care without Harm et Health and Environment Alliance – sur les bienfaits de la réduction des gaz à effet de serre (GES) prouve que plus les émissions diminuent, mieux se portent les populations. Le cabinet qui l’a réalisée, Econometric Research and Consulting (EMRC), avait déjà évalué en 2008 à 52 milliards d’euros la diminution de la facture sanitaire des Européens, en cas de réduction de 20 % des émissions de CO2 (objectif de l’Union Européenne pour 2020).

Partant d’un constat  de la revue médicale The Lancet, qui identifie le changement climatique comme la plus grande menace sanitaire du siècle, cette étude (Acting now for better health) montre que si l’Union Européenne fait passer son objectif de réduction de GES de 20 % à 30 % pour 2020, ce seraient environ 30 milliards d’euros supplémentaires qui pourraient être économisés par les organismes de santé par an. Cette baisse entrainerait une réduction des risques de maladies cardiaques et respiratoires, et de tous les frais qui en découlent : consultations (142 000 de moins pour les seules crises d’asthme), médicaments, journées d’hospitalisation ou d’arrêt de travail pour maladie (13 millions de jours de moins). En effet, moins d’utilisations de combustibles fossiles entraineraient une chute des émissions de GES et de particules fines, préjudiciables à notre système broncho-pulmonaire.

L’étude calcule même les économies réalisables par chaque pays de l’Union Européenne : pour la France, il s’agirait de 1,2 à 3,5 milliards d’euros, qui s’ajouteraient bien sûr à ceux économisés si la réduction n’est que de 20 %, les arrêts maladie diminueraient de 1,5 million  et cela permettrait d’allonger de 16 000 ans la durée de vie de la population totale. De quoi annoncer pour la Sécurité Sociale des jours meilleurs !

Securite sociale : carte vitale ou carte CO2 ?
Securite sociale : carte vitale ou carte CO2 ?

Ce rapport pourrait relancer les plaidoyers en faveur d’une réduction de 30 % des gaz à effet de serre à l’horizon 2020, au lieu des 20 % prévus actuellement. La France et l’Allemagne, d’abord opposées à ce projet (voir notre article du 2 juin), ont fini par se rallier aux propositions de la commissaire européenne chargée du climat, déjà soutenue entre autres par le Royaume-Uni. De tels chiffres ne peuvent qu’influencer favorablement les gouvernements des états membres de l’Union Européenne.

Sources : Euractiv, le Journal de l’Environnement, le rapport  Acting now for better health

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