Une étude de l’ADEME, menée en partenariat avec les professionnels de la filière géothermie et Capgemini Consulting, montre que le marché mondial de l’électricité géothermique pourrait doubler d’ici 10 ans. A cette occasion, l’Agence souligne que « les industriels français ont les cartes en main » pour profiter de cet essor.
L’électricité géothermique est déjà dans de nombreux pays une énergie compétitive, mais les projets de production présentent un profil de risque financier et de temps de développement qui nécessitent des savoir-faire spécifiques techniques et commerciaux. Or la France a des points forts dans ce domaine : l’exploration, l’ingénierie, les équipements, l’exploitation et la maintenance d’équipements énergétiques en font partie. Elle doit cependant les consolider pour élaborer une offre compétitive et exportable.
Le marché mondial de la géothermie peut, selon l’ADEME, être fragmenté en 6 niveaux de maturité « au regard du potentiel géothermique profond, du cadre régulatoire, du niveau d’exploitation et du rôle à l’international » : balbutiant, balisé, mûr-prêt à partir, organisé, exploité et exportateur. La France se situant au 4ème niveau, cela prouve, selon l’étude, que « les acteurs français peuvent rapidement, en se fédérant, se mettre en situation d’exportateur pour la production d’électricité par géothermie. »
La France dispose en effet de compétences sur l’ensemble de la chaîne de valeurs, comportant notamment les points forts cités précédemment, mais doit renforcer son offre pour être « présente et active » dans des régions à fort potentiel comme l’Amérique Latine. Afin de dynamiser et de positionner « l’Offre France », la filière française d’électricité géothermique, avec le soutien de l’ADEME, conduit des travaux afin d’aider les acteurs à se fédérer et à s’organiser pour enclencher « une dynamique de succès commerciaux sous 12 à 48 mois » . Des thèmes ont déjà été dégagés pour faire l’objet d’un plan d’action opérationnel : sous-traitance de projets internationaux ; offres packagées ; mobilisation des financements pour l’export et fonds de couverture de risque ; avant-vente ; dynamique du cluster français.
Source : ADEME