L’ADEME, en partenariat avec ADN’Ouest, vient de publier un Livre blanc sur la consommation énergétique des équipements informatiques en milieu professionnel, qui a pour objet de mieux connaître les dépenses énergétiques du parc informatique des entreprises ou administrations, afin de leur permettre de lancer des actions pour les réduire. Cette étude s’appuie sur 50 audits menés dans des organisations de toutes tailles, représentant 72 000 employés en Pays de Loire, Bretagne et Poitou Charentes.
Les volumes des matériels de bureautique des organisations auditées atteignent plus de 100 000 appareils : PC fixes ou portables, imprimantes, copieurs, vidéoprojecteurs, etc., mais également serveurs et switches. Ils représentent au total une consommation électrique de 26 800 MWh pour ces entreprises, soit l’équivalent de la consommation de 10 000 ménages français. La consommation électrique de ces équipements représente une part très variable de la consommation électrique totale des organisations : de moins de 2 % à plus de 58 %, les parts les plus faibles se trouvant dans le secteur de la santé et le secteur industriel, la plus élevée dans le secteur tertiaire.
Si la bureautique se taille la plus grosse part dans les consommations énergétiques (53 %), celles des serveurs (27 %) et des switches (20 %) ne sont pas pour autant négligeables. Sur le périmètre de l’étude, le potentiel d’économies maximal atteint 11 600 MWh de consommation annuelle, soit 40 % de la consommation, dont un quart (6 600 MWh) qualifié de « raisonnablement atteignable » pourrait être évité. Cela représente la consommation électrique annuelle de 2 500 ménages français ou encore 780 000 € d’économies. En extrapolant à l’échelon national, l’ordre de grandeur se monte à 8 600 GWh par an, dont 2 150 GWh de raisonnablement économisables, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 800 000 foyers.
Si la réduction de la consommation d’énergie fait partie des objectifs de la Direction Générale des organisations, 50 % seulement se sont engagées dans l’action de sensibilisation et de suivi, bien que 80 % ne connaissent pas la part de la consommation électrique de l’informatique au regard de la consommation totale. Mais 55 % des organisations indiquent cependant que les utilisateurs sont attentifs à l’arrêt de équipements informatiques lorsqu’ils ne sont d’activité en continu.
Enfin, après de constats sur les consommations réelles, une dernière partie de l’étude est consacrée aux préconisations comme, pour la bureautique, la sensibilisation du personnel, la levée de freins organisationnels et techniques, le paramétrage de la mise en veille des postes de travail, l’automatisation de l’extinction des postes ou « l‘arme absolue : la coupure électrique. » Viennent enfin les préconisations pour les serveurs et les switches.
Source : Livre Blanc sur la consommation énergétique des équipements informatiques en milieu professionnel
Une réponse sur “ADEME : Livre blanc de la consommation énergétique de l’informatique en milieu professionnel”
On sous-estime souvent l’importance des déchets informatiques, on se dit que ce sont des problèmes d’entreprise, mais pas que ! En tant que particulière je fais des efforts à mon échelle, je réutilise mes cartouches d’encre par exemple : https://www.selecteo.fr/le-blog/25-ou-jeter-deposer-ses-cartouches-d-encre-vides