Un outil en ligne, Un bon air chez moi, proposé par les Ministères de l’Environnement, du Logement et de la Santé ainsi que par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, permet depuis peu de tester ses connaissances et surtout de consulter toutes les recommandations pratiques pour rendre son logement plus sain.
La qualité de l’air à l’extérieur a bien entendu une grande importance, mais celle du logement est tout aussi essentielle à la santé de chacun. Nous passons en effet en moyenne 16 heures par jour entre nos murs, alors que l’air y est souvent plus pollué que celui de l’extérieur. 10 % des logements présentent des concentrations très élevées pour plusieurs polluants simultanément. Pourtant de bonnes pratiques existent, mais restent parfois ignorées : c’est tout l’objet du site Un bon air chez moi, qui propose de vérifier les réflexes de chacun à partir de son cas spécifique. Pour chaque item, le site propose de faire une étude personnalisée, fournissant, en réponse à une situation donnée, les bons gestes à adopter. Une fois toutes les réponses données, il récapitule dans un compte-rendu détaillé les bonnes pratiques à appliquer et les résolutions à prendre.
La première thématique est constituée par l’aération, l’humidité et le chauffage : là, la bonne pratique essentielle réside bien sûr dans une bonne ventilation du logement, qui doit être aéré en moyenne 10 minutes par jour, mais dans lequel on doit aussi faire vérifier chaque année les appareils de chauffage à combustion et bien dégager les entrées et sorties d’air. Le ménage n’échappe pas aux conseils, et ils sont importants car on découvre que certains produits d’entretien rendent l’espace plus propre, mais pas forcément plus sain. Contrairement à des idées reçues, même les produits d’entretien écologiques, naturels ou bio, meilleurs pour l’environnement, génèrent aussi des polluants volatils : dosage et stockage ont donc leur importance.
Dans la cuisine et la salle de bain, c’est la vapeur d’eau qui est mise en cause, provoquant moisissures et développement des acariens : le recours à la hotte dans l’une et à une bonne aération dans l’autre est fortement recommandé. Côté ambiance, fumée de tabac, désodorisants comme les encens, etc. peuvent contribuer à polluer l’air ambiant du logement et avoir un impact négatif sur la santé. Réduire son exposition aux substances chimiques dégagées par ces produits par l’aération est donc recommandé.
Mais on n’en a pas fini avec les menaces contre la pureté de l’air de la maison : la décoration, le bricolage ou l’aménagement en font partie : on apprend ainsi que les logements neufs ou venant d’être rénovés concentrent généralement des niveaux plus élevés de polluants, car les produits de bricolage peuvent dégager des substances toxiques. Minou et Toutou, en raison des allergies qu’ils produisent chez certaines personnes, et les jolies plantes vertes, quand elles amènent à utiliser des pesticides, se mettent aussi de la partie et le site tord au passage le cou à une idée qui se répand dans certains magazines : il n’existe pas de plantes dépolluantes, elles n’ont aucun effet prouvé sur la diminution des polluants de l’air.
Enfin, si l’aération reste dans tous les cas indispensable, il faut cependant se méfier de certains apports extérieurs, notamment quand on habite sur des rues à grande circulation, en zone rurale ou à côté d’un pressing, et bien choisir ses heures pour aérer. Enfin, un dernier élément est mis en avant : le radon, gaz radioactif inodore d’origine naturelle. qui vient du sous-sol, s’infiltre dans les habitations qui ne sont pas assez étanches au niveau du sol et s’accumule dans les espaces clos : pour savoir si on habite dans une zone à risque, se référer au site de l’IRSN.
Source : Un bon air chez moi
Une réponse sur “Air de votre logement : avez-vous les bons réflexes ?”