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Alimentation et changement climatique : vers une nouvelle révolution verte ?

agricultureSelon les conclusions d’un rapport scientifique irlandais, Climate change and food chain, publié par la Royal Irish Academy (RIA), une nouvelle révolution agricole serait nécessaire pour permettre à l’agriculture de répondre aux enjeux des années à venir : satisfaire une demande croissante en raison d’une population en augmentation tout en produisant le moins possible de gaz à effet de serre.

En 2050, 9 milliards de personnes peupleront la Terre. L’agriculture devra alors produire suffisamment de nourriture pour couvrir leurs besoins, d’autant que leurs revenus devraient s’accroître dans les décennies à venir. Mais parallèlement elle doit réduire son impact carbone : actuellement, elle est à l’origine en général de 19 % à 29 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Or, dans ce secteur, les gaz à effet de serre sont générés de manière plus complexe que dans d’autres (transport, production, construction).

Bien que la production bovine et laitière irlandaise soit, selon le rapport, parmi les moins émettrice de CO2 d’Europe par unité de production, l’agriculture génère en Irlande 30 % des gaz à effet de serre. En effet, l’Irlande produit plus que ses besoins alimentaires et la plus grande partie de cette production est exportée. Mais le méthane issu du bétail, du lisier et de l’utilisation d’engrais azotés contribue pour beaucoup à ces émissions.

Autre problème : toute la nourriture produite n’est pas consommée, ce qui entraîne un important gaspillage alimentaire, d’origine différente selon la situation des pays. Dans les pays développés, il est dû en grande partie à de la nourriture jetée par les consommateurs. Dans les pays en développement, il existe aussi mais pour d’autres raisons : la nourriture se gâte avant d’arriver chez le consommateur.

Une agriculture de basse intensité limiterait certainement les émissions de CO2, mais limiterait aussi la quantité produite à partir des ressources existantes et donc la possibilité de couvrir les besoins alimentaires d’une population en forte croissance. Une autre solution résiderait dans l’utilisation de la science et le développement des technologies pour augmenter la quantité de nourriture produite à partir des ressources existantes. Mais, à court terme, il faudrait avant tout limiter le gaspillage alimentaire par le développement de meilleures infrastructures et par des campagnes de prévention contre le gâchis auprès des consommateurs des pays développés.

Source : Bulletins Electroniques

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