Bien que la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire représente la plus grosse part de leurs dépenses énergétiques, les Français connaissent mal la classe énergétique de leurs équipements, selon une enquête réalisée par Toluna pour le compte de Chaffoteaux. Ils semblent par contre plus familiarisés avec les étiquettes énergie apposées sur leurs appareils électroménagers, depuis bien plus longtemps il est vrai.
Depuis septembre 2015, la classe énergétique doit apparaître sur les appareils de chauffage (elle va actuellement de A++ à G, la dernière classe étant interdite à la vente) et sur les appareils de production d’eau chaude (de A à G). Sont ainsi concernées les chaudières et chauffe-eau d’une puissance inférieure à 70 kW ainsi que les ballons d’eau chaude de moins de 500 litres. Les appareils plus puissants sont quant à eux soumis à des performances minima. Cette étiquette vise à apporter aux consommateurs des informations justes, identifiables et comparables concernant la performance et la consommation énergétique du produit qu’ils choisissent, et les renseigne sur le niveau de bruit, la puissance utile et éventuellement la composition de l’installation pour les produits combinés.
Or malgré l’importance que revêt cette consommation (près du tiers de l’énergie consommée en France pour les appareils de chauffage), la grande majorité des personnes ne connaissent pas la classe énergétique de leurs équipements. Ainsi, dans le détail, seules 27 % des personnes qui possèdent un chauffe-eau déclarent connaître sa classe énergétique, 32 % pour celles équipées d’une chaudière et 33 % pour celles qui ont recours à une pompe à chaleur. Autrement dit, près des trois quarts ignorent si leurs équipements sont économes ou énergivores. Et pourtant, explique l’étude « la majorité des foyers français possède chez elle une installation de chauffage et/ou de production d’ECS. En moyenne, ces deux postes de dépenses représentent plus de 77% des consommations énergétiques. »
Par contre, les ménages sont depuis longtemps familiarisés avec les étiquettes énergétiques apposées sur leurs appareils électroménagers et les connaissent donc bien mieux. 4 sur 10 déclarent encore l’ignorer, mais ils sont nombreux à la connaître et donc à la prendre en considération au moment de l’achat : 58 % des personnes interrogées connaissent la classe énergétique de leur réfrigérateur, 54 % pour les consommateurs possédant un lave-vaisselle, et 60 % pour ceux équipés d’un lave-linge.
Les consommateurs se disent d’autre part prêts à passer aux objets connectés et donc à gérer par exemple leur chauffage à distance : 88 % estiment que cela devrait générer des économies d’énergie alors que 85 % pensent que cela devrait améliorer leur confort.
Sources : Maison à part, Quelle énergie