Selon une étude réalisée par le Centre Européen de Recherche (JRC), même si l’efficacité énergétique des équipements électriques s’améliore, la consommation d’électricité des ménages de l’Union Européenne continue d’augmenter : les gains rendus possibles d’un côté seraient annulés par la multiplication des équipements et l’usage plus fréquent et plus long qu’il en est fait. Pourtant les politiques d’incitation à l’efficacité énergétique portent leurs fruits.
Selon les conclusions du rapport, les consommations d’énergie dans les secteurs résidentiels et tertiaires sont soit stables, soit en augmentation en raison des nombreux appareils électriques et de leur utilisation. Entre 2005 et 2010, la consommation électrique des ménages a augmenté de 1,7 % pour cette raison. Cependant des différences importantes apparaissent en fonction des secteurs.
Ainsi, malgré une progression réelle de leur efficacité énergétique, les téléviseurs ont vu leur consommation augmenter de 2 % à 3 % entre 2007 et 2009, atteignant 56 TWh en 2009, en raison de la taille toujours plus grande des écrans, les écrans plats, la télévision numérique, la haute définition… et du taux d’équipement très important des Européens. Il en va de même pour le développement des technologies de communication. Le rapport note :
Dans la dernière décennie, les ordinateurs sont devenus omniprésents et leur rôle continuera d’être de plus en plus important en raison de leurs effets sur la productivité, l’éducation, la société et la vie privée. En conséquence, le nombre d’ordinateurs et de technologies de l’information est continuellement en croissance, l’Europe est de plus en plus informatisée, et l’accès à Internet se répand dans l’Union européenne.
Et avec internet, l’usage des box et autres décodeurs se répand. Par contre, dans le même temps, l’éclairage résidentiel diminuait de 5 % grâce à la réglementation européenne, entrainant la suppression des ampoules à incandescence et généralisant les lampes fluorescentes à économies d’énergie, et grâce aussi à l’apparition des LEDs.
De même, les politiques d’incitation et les réglementations de l’Union Européenne dans le secteur de l’électroménager dit « blanc » (réfrigérateur, congélateur, machine à laver, lave-vaisselle, etc.) se sont révélées très efficaces pour ces appareils et le rapport note que « le succès est dû à une combinaison de la législation européenne (étiquette énergie et normes minimales de rendement énergétique), des programmes nationaux (déductions fiscales, primes à la casse, rabais de prix, certificats blancs) ainsi que des accords volontaires des constructeurs. » Ceci a entraîné une diminution de 7 % de la consommation. Mais des inquiétudes persistent dans ce domaine aussi : les lave-linge par exemple en raison de leur capacité de charge plus élevée (1 à 3 kg supplémentaires), et l’évolution de la technologie pour le froid, comme le développement du froid ventilé, plus consommateurs d’énergie.
La consommation européenne d’énergie résidentielle est demeurée stable dans le secteur du chauffage, principalement grâce à l’amélioration de l’isolation des bâtiments et aux incitations pour remplacer les anciennes chaudières par des équipements plus performants. Mais parallèlement la taille des logements, exprimée en m² par personne a augmenté, et les besoins de chauffage ont suivi la même courbe.
Sources : Actu-environnement, Union Européenne