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Arctique : un dégel inévitable

L’Accord de Paris, en admettant qu’il soit respecté, ne suffira pas à enrayer le dégel dans l’Arctique. Un rapport de l’ONU Environnement révèle que d’ici la fin du siècle, les températures de cette région du globe vont enregistrer de fortes augmentations, entraînant d’importantes conséquences sur l’ensemble de la planète.

Dégel de l'Arctique

Le dégel de l’Arctique

Même si l’Accord de Paris était respecté, et la hausse de la températures contenue en dessous de 2°, les températures de la région arctique augmenteront de 3° à 5° C d’ici 2050 et de 5° à 9° C d’ici 2080 par rapport aux niveaux préindustriels. Ceci en raison des gaz à effet de serre déjà émis, du stockage de chaleur des océans ainsi que de l’inertie du système climatique.

Cela entrainera une fonte rapide du pergélisol, qui libérera dans l’atmosphère de grandes quantités de CO2 et de méthane, jusqu’à présent piégés dans les sols gelés de l’Arctique. A l’échelle mondiale, les sols gelés stockent ainsi 1 672 milliards de tonnes de carbone. Ces nouvelles émissions provoqueront à leur tour un emballement du réchauffement climatique. Mais les conséquences en dépasseront nettement la région arctique et se feront ressentir sur toute la planète.

« Ce qui se passe dans l’Arctique ne reste pas dans l’Arctique« , a déclaré Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim des Nations Unies pour l’environnement. « Nous avons la science ; il faut maintenant agir plus rapidement pour lutter contre le changement climatique afin d’éviter les points critiques qui pourraient être encore plus graves pour notre planète que nous ne le pensions. »

Plus grave, même si toutes les émissions de gaz à effet de serre s’arrêtaient du jour au lendemain, cela ne suffirait pas à enrayer le phénomène : certains mécanismes sont désormais entrés dans une phase irréversible.

Des conséquences pour la Terre entière

Les conséquences de la fonte du pergélisol peuvent s’avérer dévastatrices. Le sol gelé doit en effet une diminution de 45 % au moins à l’échelle mondiale par rapport à aujourd’hui. Cela touchera tout d’abord les populations autochtones, dont l’insécurité alimentaire s’aggravera et qui devront s’adapter. Le dégel du pergélisol dans l’Arctique menace déjà directement 4 millions de personnes, et 70 % des infrastructures de la région.

En ce qui concerne la montée des eaux des océans, le phénomène va s’accélérer, le réchauffement de l’Océan Arctique y participera pour un tiers. Cela obligera des populations entières à abandonner notamment des territoires côtiers peu élevés et à se déplacer. De plus, l’acidité de l’eau de mer va aussi augmenter, bouleversant les écosystèmes marins (coraux, plancton, etc.).

« L’urgence de réaliser les objectifs de l’accord de Paris se manifeste clairement dans l’Arctique, car il s’agit d’une des régions les plus vulnérables et les plus en mutation du monde« , alerte le ministre finlandais de l’environnement, Kimmo Tiilikainen. « Nous devons considérablement réduire à court terme les émissions de gaz à effet de serre, de carbone noir et d’autres soi-disant polluants climatiques de courte durée dans le monde entier« .

A travers ce rapport, l’ONU plaide donc un nouvelle fois pour une action rapide des Etats et une diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre. La montée des températures est bien réelle, il faut immédiatement agir de manière significative pour tenter d’en limiter les conséquences.

Sources : Génération NT, Notre planète, BFM TV

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