Le journal Le Parisien titrait récemment sur « Les arnaques au Certificats d’Economies d’Energie » affirmant que par des systèmes de factures frauduleuses, de chantiers fantômes ou de sociétés sans activité réelles, des escrocs détournaient le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Le GPC2E (Groupement des Professionnels des Certificats d’Economies d’Energie) réagit dans un communiqué de presse, où, résultats à l’appui, il montre l’efficacité du dispositif.
Il rappelle notamment les paroles de Nicolas Hulot (parues dans Les Echos du 23 novembre 2017) : « les certificats d’économies d’énergie représenteront 6 milliards d’euros sur le quinquennat, et ils fonctionnent très bien…cela a modifié le comportement des Français. C’est un dispositif extrêmement efficace. » Paroles d’ailleurs appuyées par un rapport de la Cour des Comptes de 2016, estimant que les CEE participent « activement à la réduction de la consommation d’énergie. » Ce rapport ajoute qu’en 10 ans, les CEE ont contribué à financer des travaux d’économies d’énergie à hauteur de 24 milliards d’euros et ont entraîné 2 milliards d’économies annuelles pour les consommateurs.
« Le Groupement des Professionnels en Economies d’Energie (GPC2E) confirme l’efficacité de ce dispositif. Des millions d’actions d’économies d’énergie ont d’ores et déjà été financées grâce au dispositif :
- un million de chaudières individuelles performantes,
- l’isolation des combles, toitures ou murs de 450.000 logements,
- l’équipement de 50.000 logements en chauffe-eau solaire en outre-mer,
- la rénovation de 250.000 luminaires d’éclairage public
- la formation à l’écoconduite de 64.000 chauffeurs. »
Le GPC2E rappelle qu’en outre, le dispositif permet, depuis 2016, d’apporter un soutien aux ménages en situation de précarité énergétique. Au-delà du financement de travaux, « des programmes financés par le dispositif des CEE ont notamment pour but d’aider ces ménages à changer leurs habitudes en matière de consommation énergétique. » Il en va ainsi du programme Watty™ à l’école, développé par Eco CO2, qui a déjà permis de sensibiliser 65 000 enfants des écoles élémentaires et maternelles – et par rebond leurs familles – aux économies d’énergie et aux écogestes au quotidien.
Si le GPC2E ne nie pas que des fraudes décrites dans l’article puissent probablement être observées, « elles restent de [son] point de vue très marginales » et « ne doivent pas à elles seules discréditer un dispositif mis en place en 2006 et ayant permis la réalisation de millions d’actions vertueuses. » Il souligne par ailleurs qu’il est « d’ores et déjà force de proposition pour combattre ces agissements frauduleux » et que les textes réglementaires de la 4ème période, qui débutera en janvier 2018, imposent aux sociétés délégataires l’obtention d’un certificat Iso 9001. Il se propose de réaliser des contrôles téléphoniques auprès des bénéficiaires et plus de contrôles sur site, et en appelle au renforcement des effectifs de la DGEC (Direction générale de l’Énergie et du Climat) pour lutter contre ces fraudes.
Source : GPC2E