Plus de 100 000 kilomètres parcourus en environ 5 000 déplacements par 1 300 abonnés : le service d’auto-partage de véhicules électriques de la Communauté Urbaine de Nice-Côte d’Azur a apparemment su convaincre les habitants de son utilité. Détenu à 70 % par Veolia Transports et à 30 % par EDF, Auto Bleue n’entend pas remplacer les transports en commun, mais bien procurer aux utilisateurs une solution supplémentaire.
Le service a démarré avec 48 voitures disponibles sur 16 stations, il dispose aujourd’hui de 39 véhicules supplémentaires (soit 87 au total) ainsi que de 13 nouvelles stations, portant le total à 29, réparties sur les villes de Nice, Saint-Laurent du Var, Cagnes sur Mer et même Vence. Les véhicules se répartissent en 69 Peugeot Ion et 18 Venturi Berlingo. Les utilitaires proposées à l’utilisation ont permis une forte progression des usages professionnels : les artisans et commerçants peuvent ainsi s’en servir pour livrer des marchandises à leurs clients. Un utilitaire adapté aux personnes à mobilité réduite a même été mis en service récemment.
Une enquête de satisfaction réalisée dès le mois de mai révélait un taux de satisfaction de 80 % dès la première utilisation du service. Une majorité d’utilisateurs jugent actuellement le système fiable, bien que quelques actes de vandalisme (crevaison de pneus principalement) pénalisent légèrement la disponibilité des voitures. Pour un utilisateur sur deux, elles répondent même à une réelle nécessité : on dénombre en moyenne une cinquantaine de réservations par jour. Lors du forum du Plan Energie Climat des Alpes-Maritimes, un dirigeant d’Auto Bleue a par ailleurs précisé qu’alors que certains craignaient que ces véhicules particulièrement silencieux ne soient à l’origine d’accidents avec les piétons, ceux-ci ne les entendant pas venir, en six mois d’utilisation aucun accident n’avait été à déplorer.
Il est vrai qu’avec une autonomie à 100 % de charge d’une centaine de kilomètres environ, ces véhicules peuvent rendre aux particuliers comme aux professionnels bien des services : ils permettent par exemple à des foyers de se passer d’une seconde voiture ou de déplacer un objet encombrant qui n’entre pas toujours dans une petite voiture citadine. Elles permettent d’effectuer des déplacements ponctuels d’une heure à une journée, ceux-ci se faisant toujours en boucle : on rend le véhicule à la station où on l’a pris.
De nouvelles stations doivent encore s’installer sur le territoire de la Communauté Urbaine Nice-Côte d’Azur, portant à terme le nombre à 70 pour 210 véhicules au total. Chaque station comprend cinq places : trois réservées aux véhicules qui y sont normalement stationnées, et deux munies de prises de recharge qui permettent aux véhicules électriques de passage de « faire le plein ».
Sources : La Lettre de la Mobilité Electrique, Auto Bleue, Avem (image)