L’Association pour la qualité du logement, Qualitel, et l’Ipsos ont publié les résultats du premier baromètre sur la qualité de vie à la maison. Il permet de mesurer le niveau et les motifs de satisfaction/insatisfaction des Français et leurs principales attentes vis à vis de leur logement.
Pour cette enquête d’envergure, appelée à se renouveler chaque année, 2 700 personnes ont été interrogées et ont répondu à 80 questions. L’étude bénéficiait d’une innovation méthodologique, le Qualiscore, permettant de noter sur 10 la qualité perçue du logement sur la base de 15 critères (confort thermique, acoustique, luminosité…). Le Qualiscore moyen obtenu (6,7/10) masque en fait d’importantes disparités selon les profils et les types de logement.
Quelles conditions pour être heureux ?
Globalement, pour être satisfait de la qualité de son logement, mieux vaut être propriétaire, habiter une maison, si possible à la campagne, avoir plus de 60 ans et vivre à deux ! Ajoutons à cela un autre critère important : la surface du logement. Les Français demandent plus de 120 m², soit un score très supérieur à la moyenne française !
L’année de construction a aussi une grande incidence sur la qualité perçue. Les logements de moins de 10 ans affichent un score élevé, qui progresse encore lorsqu’ils bénéficient d’une certification ou d’une labellisation. La qualité des logements construits avant 1900 est jugée comme acceptable, mais elle chute nettement pour les logements construits entre 1900 et 1980. Ceci s’explique par le triple effet du boom démographique, de l’urbanisation et de la reconstruction accélérée après la seconde guerre mondiale, qui a conduit à privilégier une approche quantitative plutôt que qualitative. Cette perception s’améliore pour les logements construits entre 1980 et 2007 et enregistre un score nettement supérieur encore pour ceux construits après 2007.
5 plaies du logement à éviter
En ce qui concerne les Français les moins bien lotis, ils souffrent de 5 « plaies » qui affectent particulièrement leur qualité de vie à la maison. On les retrouve particulièrement en appartement et en ville : la mauvaise isolation thermique, une consommation énergétique excessive, l’isolation acoustique déficiente, la mauvaise qualité des matériaux de construction et la mauvaise aération.
Pour l’inconfort thermique, la moitié des Français déclare avoir parfois ou souvent trop froid en hiver et trop chaud en été, mais moins en maison qu’en appartement. Un tiers se dit insatisfait de sa consommation énergétique, et le chauffage électrique, pourtant le plus utilisé (34 % des foyers), est considéré comme le moins satisfaisant. Pour un Français sur 3 également, la mauvaise isolation acoustique représente une plaie quotidienne, surtout dans les appartements, et particulièrement les studios, où cela engendre des frictions entre voisins. 25 % des cas d’insatisfaction déplorent la mauvaise qualité des matériaux, et particulièrement parmi les locataires. Enfin, 1 Français sur 5 se plaint d’une mauvaise aération/ventilation : là aussi cela affecte particulièrement les locataires et apparaît directement lié à la surface du logement (- de 75 m²).
Source : Ipsos