Après les voitures électriques, fortement implantées dans le pays, et les bateaux électriques, déjà utilisées sur une ligne de ferry, la Norvège confirme qu’elle veut continuer à jouer un rôle en tête de la mobilité électrique en se tournant vers des avions 100 % électriques, notamment pour ses lignes intérieures.
Un pays en pointe sur le transport électrique
Pourtant gros producteur de pétrole, la Norvège est à la pointe du transport électrique. Elle est déjà le premier pays mondial dans l’électrification du transport routier, si l’on considère le nombre de voitures électriques par rapport à la population. En 2017, les voitures électriques ou hybrides y ont représenté plus de la moitié des nouvelles immatriculations. Elle s’intéresse également au bateau électrique : après avoir mis en service en 2015 un premier ferry électrique (qui dispose cependant d’une motorisation classique de secours), elle compte en exploiter une cinquantaine d’ici à 2020. Elle prévoit aussi de lancer dès cette année le premier cargo 100 % électrique et autonome au monde. Il ne lui restait plus qu’à s’attaquer au transport aérien : c’est donc chose faite avec ce projet d’avion électrique pour desservir les lignes à court-courrier.
Des vols intérieurs 100 % électriques
Avinor, le gestionnaire des aéroports norvégiens, estime que toutes les lignes intérieures du pays, ainsi que les vols internationaux vers les autres capitales scandinaves, seront concernées. Ainsi, un représentant de l’organisme public, Dag Falk-Petersen, a déclaré : « Nous estimons que tous les vols d’une durée de jusqu’à 1,5 heure peuvent être couverts par des avions totalement électriques. » Dans ce but, le gestionnaire aéroportuaire doit prochainement lancer un appel d’offres pour un appareil de 19 places à propulsion électrique, utilisable dès 2025 sur une ligne commerciale expérimentale.
Selon les estimations officielles, le transport aérien représente 2,4 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, si ‘on ne considère que les liaisons intérieures, et le double avec les liaisons internationales. Mais l’électrification des lignes intérieures permettrait aussi de diviser au moins par 2 le niveau sonore et le coût d’exploitation des avions. « Quand nous aurons atteint notre objectif, le transport aérien ne sera plus un problème pour le climat mais une solution » affirme le représentant d’Avinor. En attendant, il compte toutefois sur les technologies intermédiaires, comme le biocarburant ou des solutions hybrides.
Sources : Le Figaro, Automobile Propre
Source image : Automobile Propre