Dans la transition énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les transports durables ont une place centrale. Une publication du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) montre que le transport urbain par câble, silencieux, propre et innovant en zone urbaine, n’est pas réservé aux territoires montagneux. Des villes ont déjà des projets avancés et attendent la simplification des règles liées au survol qui permettront de lever les difficultés liées à sa mise en place en milieu urbain.
Le transport par câble regroupe l’ensemble des systèmes de transport ayant recours au câble pour assurer le port et la traction des véhicules. Il concerne aussi bien des appareils au sol (funiculaire) que téléportés (téléphérique). Le développement en ville de ce moyen de transport s’inscrit dans les enjeux de la transition énergétique, à la fois sur le plan de l’économie d’énergie que sur celui de la diminution de la pollution atmosphérique. Silencieux et propre, il se caractérise aussi par une emprise au sol réduite et permet de franchir des obstacles, des dénivelés, des coupures urbaines, de désenclaver des quartiers difficiles d’accès et de décongestionner les réseaux de transport des villes.
L’ordonnance sur les transports urbains par câble permet de lever les difficultés liées au survol qui, précédemment, pouvaient parfois nécessiter d’exproprier tous les terrains survolés. Elle va permettre le lancement d’une dynamique à la fois écologique, industrielle et de service en faveur des transports durables.
Actuellement trois projet de téléphériques sont très avancés : à Brest, Créteil (continuité des transports au sud du terminus de la ligne 8 du métro) et Toulouse (desserte du nouveau centre de recherche sur le cancer), et n’attendent que cette simplification. D’autres initiatives de ce genre existent aussi, notamment à Orléans et à Grenoble.
A Brest, notamment, le projet de téléphérique passant au dessus du fleuve côtier, la Penfeld, entre le centre-ville et le futur éco-quartier des Capucins, est long de 450 mètres et comprend deux stations, un pylône central de 80 mètres de hauteur et deux cabines de 60 places. Soutenu financièrement par le MEDDE, dans le cadre de l’appel à projets « Transports collectifs et mobilité durable » , il doit être mis en service en 2016. Dans ce même cadre, quatre projets ont été retenus fin 2014 : outre celui de Brest, un à Orléans et deux à Boulogne sur Mer.
Source : MEDDE