A l’occasion de la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, le 16 octobre, l’ADEME a dressé un bilan de ses aides financières aux principales associations d’aide alimentaire et de leur utilisation. L’afflux de dons, obligatoires depuis la loi de février 2016, a posé à celles-ci de nombreux problèmes de logistique et de stockage, secteurs qui ont été les premiers bénéficiaires de ce soutien.
La loi oblige désormais les grandes surfaces à transformer ou à donner leurs invendus encore consommables aux associations habilitées. Elle génère par là un flux de dons qui posent des défis d’organisation et de logistique à ces dernières. Ces aides financières ont permis aux quatre grandes associations (Secours Populaire, Croix Rouge française, Banques Alimentaires et Restos du Cœur) de renforcer leurs capacités de collectes ainsi que les possibilités de conservation des denrées.
En effet, au total, 1 million d’euros leur ont été versés afin de financer l’acquisition des équipements nécessaires pour assurer la chaîne du froid (équipements frigorifiques et de réfrigération), pour aller récupérer les produits dans les grandes surfaces (véhicules) et pour les stocker dans de bonnes conditions (containers, transpalette, rayonnages, etc.). Ces acquisitions facilitent la logistique de la redistribution, notamment dans les villes moyennes et les zones rurales.
« Ainsi, les Banques Alimentaires ont pu équiper 31 entrepôts répartis dans 13 régions françaises et 2 départements d’Outre-Mer. Pour la Croix-Rouge française, ce sont 8 antennes locales réparties dans 6 régions qui ont pu être équipées. L’association a ainsi constaté une augmentation de 15% à 20% des volumes ramassés entre 2016 et 2017. Les Restos du Cœur notent quant à eux que l’aide de l’ADEME répond à un réel besoin : 11 projets répartis dans 8 régions ont été cofinancés et ont permis d’acquérir 11 véhicules frigorifiques. Ils estiment que le besoin de renouvellement du parc de véhicules pour assurer la ramasse est de 40 camions par an. Pour le Secours populaire français, cette aide a permis d’équiper 15 départements en véhicules avec caissons isothermes, camions frigorifiques ou chambres froides et a également contribué à renforcer la première antenne d’aide alimentaire dédiée aux produits frais ouverte à Paris. Celle-ci répond à un besoin important des personnes accompagnées d’avoir accès à des produits plus fragiles mais essentiels au bon équilibre alimentaire (viandes, poissons, fruits et légumes, laitages…) » détaille le communiqué de l’ADEME.
Source : ADEME