La Californie prouve une fois de plus son engagement écologique, qui contraste avec les positions adoptées par le gouvernement américain. La semaine dernière, elle a rendu obligatoire l’équipement en panneaux solaires de tout nouveau bâtiment résidentiel. Une mesure qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020 et qui doit lui permettre d’économiser de l’énergie et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Unanimité de la Commission de l’énergie
Il s’agit bien entendu du premier Etat américain à imposer ces nouvelles normes de construction pour le secteur résidentiel, adoptées à l’unanimité par les cinq membres de la Commission californienne de l’énergie.
Selon ses calculs, ces nouvelles normes entraîneront une augmentation moyenne de 40 dollars (un peu plus de 33 euros) par mois des prêts immobiliers (en prenant pour base un prêt sur 30 ans), mais devrait permettre aux ménages californiens une économie de 80 dollars (environ 67 euros) mensuels des dépenses liées au chauffage, à la climatisation et à l’éclairage.
Deux objectifs pour l’installation des panneaux solaires
Cette mesure a pour but d’une part de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de l’Etat et d’autre part de réaliser des économies d’énergies significatives. La Commission californienne de l’énergie précise en effet dans son communiqué que ces nouvelles règles devraient faire baisser les émissions de CO2 au même titre que si 115 000 véhicules à carburant fossile étaient retirés de la circulation.
Le second objectif consiste à réduire de 50 % la consommation énergétique des nouveaux logements. Toutefois la loi prévoit la possibilité d’exempter certaines maisons, et notamment celles construites à l’ombre.
Selon les opposants à cette mesure, les coûts de construction des nouvelles maisons devraient grimper de près de 10 000 dollars (soit 8 400 euros), dans un Etat déjà en proie à une grave crise du logement. La Californie s’est par ailleurs engagée à produire 50 % de son électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2030.
Sources : AFP, Sciences et Avenir