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Canicule : comment réagissent nos logements ?

Canicule et logementAprès un premier épisode de canicule au mois de juin, voilà qu’un second touche la France en plein cœur de juillet ! Mais, par ces températures quelque peu élevées à l’extérieur, comment réagissent nos logements ? Pour répondre à cette question, une étude réalisée par Eco CO2 nous révèle ses conclusions. Elle s’appuie sur les données enregistrées par des capteurs de températures intérieures et extérieures, déployés chez 580 ménages répartis sur tout le territoire.

Mais qu’appelle-t-on canicule ?

Grosse chaleur ne signifie pas obligatoirement canicule. En voilà la définition exacte : La canicule désigne une période de trois jours consécutifs où les températures atteignent un certain seuil l’après-midi, et ne descendent pas en-dessous d’un autre seuil la nuit. On considère que des températures atteignant ces seuils entraînent un risque pour la santé. En France, les seuils de températures varient d’une région à l’autre (source : INVS). On parle de canicule dans le Finistère si la température nocturne ne descend pas en-dessous de 19°C et atteint 32°C le jour, alors qu’il ne faut pas descendre en dessous de 21°C la nuit et dépasser 36°C en journée pour la Haute-Garonne.

Les éléments de cette étude portent sur le premier épisode caniculaire, soir la semaine du 24 au 30 juin, avec un pic atteint le vendredi 28 juin.

Première conclusion : mieux vaut habiter une maison qu’un appartement !

On retrouve en effet des écarts de températures beaucoup plus élevés chez les ménages habitant en appartement que chez ceux vivant dans une maison. Cette différence peut atteindre jusqu’à 2,8° C (en Auvergne-Rhône-Alpes).

A cela deux explications. D’une part, la montée en chaleur est plus tardive dans une maison et plus faible lorsqu’elle se produit. D’autre part, les maisons sont souvent mieux isolées et plus grandes que les appartements.

Deuxième conclusion : la climatisation sert à atténuer le ressenti de chaleur plus qu’à garder une température de confort.

En période de canicule, les ménages ne peuvent plus maintenir une température « confortable », que l’on situe autour de 21° C, même ceux qui sont équipés d’un système de climatisation.

On observe des écarts de températures intérieures beaucoup plus élevés chez les ménages ayant déclaré ne pas avoir de système de climatisation. Mais, pour ceux qui en sont équipés, la climatisation ne compense pas totalement la différence de température : plutôt que de chercher à maintenir une température basse dans le logement, les ménages l’utilisent pour atténuer le ressenti de chaleur, en l’allumant de temps en temps.

Canicule : comment réagissent nos logements
Ecarts moyens des températures intérieures relevées par nos capteurs dans les logements selon la présence d’une climatisation pendant la semaine du 17-23 juin (période de référence) et celle du 24-30 juin (période de fortes chaleurs)

Troisième conclusion : lors du pic de chaleur, les moyennes de températures maximales ont atteint plus de 28° C dans les logements de 5 régions.

Un record absolu de température en France a été établi le 28 juin à Vérargues dans l’Hérault. Sous abri, le thermomètre affichait 46° C sous abri. C’est la première fois que la température s’élève au-dessus de 45° en France métropolitaine.

Ce jour-là, il a fait également très chaud dans les logements ! Pendant l’épisode de canicule du mois de juin, les températures maximales ont atteint plus de 28° à l’intérieur dans 5 régions (PACA, Pays de la Loire, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et le Centre-Val-de-Loire) dans la journée. Dans deux d’entre elles (PACA et Occitanie), certains logements ont même dépassé les 28° pendant la nuit aussi.

Merci à Johanna et à Etta qui ont réalisé cette étude.

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