Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a fait paraître en décembre le tableau de bord du biogaz pour la production électrique en France au troisième trimestre 2015. Les installations représentaient ainsi, au 30 septembre, une puissance électrique totale de 355 MW, soit une progression de 11 % sur les trois premiers trimestres.
Il existe trois types d’installations : la méthanisation – méthaniseurs produisant du biogaz essentiellement à partir de résidus agricoles, mais aussi à partir de biodéchets, notamment d’industries ou de collectivités (un quart de la puissance raccordée) – ; les ISDND – installations valorisant le biogaz issu d’installations de stockage de déchets non dangereux (celles-ci représentent plus des deux tiers de la puissance raccordée) – ; les Step – installations valorisant le biogaz issu de stations d’épuration urbaines ou industrielles.
On dénombrait 408 installations de production d’électricité à partir du biogaz raccordées au 30 septembre 2015. Si le nombre d’installations nouvelles sur les trois premiers trimestres 2015 (52) est inférieur à celui de la même période en 2014 (59), la puissance raccordée est quant à elle significativement supérieure puisqu’elle est de 35 mégawatts (MW) contre 28 l’année précédente, soit une progression de 24 %. De plus le nombre de projets en cours à la fin de ce troisième trimestre s’élevait à 140 installations représentant au total 98 nouveaux MW.
En fait, depuis 2009, la puissance du parc biogaz raccordé s’accroît à peu près régulièrement de 4,8 % en moyenne chaque trimestre. Mais si les installations de 1 MW ou plus ne représentent que le quart du nombre total d’installations raccordées, elles représentent cependant les trois quarts de la puissance installée. Pour la France continentale, la production électrique issue du biogaz s’est élevée à 1,2 TWh au court des trois premiers trimestres 2015, soit 21,4 % de plus que dans le même laps de temps l’année précédente.
La Région Ile-de France ne représente que 4 % du nombre d’installations existantes, mais cumule 20 % de la production totale du parc installé. Viennent ensuite les régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui accueillent chacune 10 % de la puissance nationale installée, suivies de près par l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et les Pays de la Loire.
Source : CGDD