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Climat : des records peu rassurants pour juillet 2010

Il ne s’agit pas bien sûr de résultats sportifs, sans conséquence dramatique sur l’environnement, mais de records climatiques, nettement plus gênants au niveau mondial. Ils concernent le gaz carbonique, les températures, les pluies et la surface des glaces de l’Arctique.

Le CO2

Pour les gaz à effet de serre, c’est le CO2, principal gaz anthropique, qui a battu un record de concentration atmosphérique en passant les 390 particules par million en volume (ppmv) en juillet 2010 (390,09), soit une augmentation de 0,6 % en un an. En 10 ans, la concentration de CO2 a ainsi enregistré une augmentation de 5 %, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA, l’administration américaine chargée de la météorologie et des océans). Pourtant, en période de crise, les industries tournent plutôt au ralenti.

Les températures sur terre et sur mer

Temperatures juillet 2010
Source : Libération

Pour la température, le mois a été le second mois de juillet le plus chaud (le record date de 1998)  depuis que les relevés météorologiques existent avec une moyenne de 16,5°C pour les zones terrestres et marines des deux hémisphères, soit 0,66° de plus que la moyenne des mois de juillet du XXème siècle. En fait, c’est surtout sur terre que la température a augmenté  le plus sensiblement (1,3°) alors que la surface des océans montrait une légère baisse (0,54°) par rapport à la moyenne du siècle dernier. Si l’on considère par contre les températures relevées de janvier à août de cette année, nous sommes dans la période la plus chaude depuis 131 ans, et les régions les plus frappées se trouvent vers le bouclier canadien (+5°) et le nord de la Sibérie (entre 4° et 5°).

La pluie

Les pluviomètres ont aussi enregistré plusieurs dizaines de millimètres d’eau de plus qu’en temps normal : les zones particulièrement arrosées se trouvent en Amérique Centrale, aux Etats-Unis (le centre), dans les îles britanniques et l’Europe orientale, l’Inde Occidentale et le Pakistan. Cela a d’ailleurs provoqué d’importantes inondations, comme on l’a vu récemment.

Les glaces

Toujours selon la NOAA, les glaces d’été de l’Arctique recouvrent 8,4 millions de km², soit en moyenne 16,9 % de moins que les surfaces observées dans les mêmes périodes entre 1970 et 2000, avec une quatorzième année consécutive inférieure à la moyenne. Les glaciologues américains comptent une diminution régulière de 6,4 % de la surface par décennie depuis 1979. Par contre les glaces de l’Antarctique s’étendent en moyenne de 0,9 % par décennie sur cette même période, et la surface enregistrée en juillet accusait un léger mieux (+4,8 %) sur la moyenne observée depuis juillet 1979.

Ajoutons à cela une légère augmentation des températures de la basse (+0,13 à 0,18°C) et la moyenne (+0,08 à 0,14°C) troposphères et un léger refroidissement de la stratosphère (-0,45 à 0,33°C), et nous obtenons un tour d’horizon des principaux événements climatiques du mois de juillet 2010.

Dans ce contexte, deux éléments paraissent incontestables. D’une part, l’augmentation des températures se traduit par de plus grands risques de vagues de chaleur (la canicule russe par exemple). Ces dernières se traduisent à leur tour par une augmentation de l’évaporation de l’eau et donc une plus grande quantité d’eau dans l’atmosphère. Or celle-ci se condense et finit par retomber, avec cette fois-ci un risque de trop grandes quantités sur un endroit particulier (la mousson très intense du Pakistan par exemple).

Source : le Journal de l’Environnement, Libération

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