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Cogénération : les serristes voudraient revendre plus d’électricité

Serre
source : www.cmf-groupe.com

Aux Pays-Bas, 8 serristes sur 10 ont opté pour un système de cogénération pour chauffer leurs serres. En France, le procédé se répand chez les maraîchers bretons, mais ceux-ci voudraient pouvoir vendre toute l’année l’électricité produite.

Qu’est-ce que la cogénération ?

La Fondation Nicolas Hulot la définit ainsi :

La cogénération consiste à produire en même temps et dans la même installation de l’énergie thermique (chaleur) et de l’énergie mécanique. L’énergie thermique est utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude à l’aide d’un échangeur. L’énergie mécanique est transformée en énergie électrique grâce à un alternateur. Elle est ensuite revendue à EDF ou consommée par l’installation.
L’énergie utilisée pour faire fonctionner des installations de cogénération peut être le gaz naturel, le fioul ou toute forme d’énergie locale (géothermie, biomasse) ou liée à la valorisation des déchets (incinération des ordures ménagères…). Cette source d’énergie fait fonctionner une turbine ou un moteur.

La cogénération permet donc aux maraîchers, grâce à des mini-générateurs, de chauffer leurs serres et de produire de l’électricité. Elle réduit ainsi le coût de leur consommation énergétique. La chaleur générée par le refroidissement du moteur et l’échappement des fumées permet de chauffer un circuit d’eau à 45° qui maintient, grâce à un réseau de tuyaux, les serres à température. Les émissions de CO2, une fois filtrées, peuvent aussi être introduites dans les serres où elles favorisent la photosynthèse des plantes.

L’électricité utilisée et en partie revendue

Le surplus d’électricité produite est revendu pendant la période d’utilisation légale, du 1er novembre au 31 mars, à EDF. En dehors de cette période par contre, elle ne peut qu’être utilisée sur place. Les producteurs demandent maintenant à être autorisés à revendre cette électricité sur le marché libre pour les mois d’avril à octobre, ce qui leur permettrait de mieux rentabiliser des installations représentant un lourd investissement.

Les rendements de cogénération électricité-chaleur sont très bons : de l’ordre de 90 %. Mais la chaleur produite ne se transporte pas, elle doit donc être utilisée à proximité de sa production : ce qui est bien entendu le cas dans ces grandes serres.

La question est posée au MEEDEM

La question a ainsi été posée officiellement au ministre le 4 février 2010 (publication dans le JO du sénat) :

Mme Jacqueline Chevé appelle l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat sur les possibilités offertes par la cogénération d’énergie électrique en production agricole sous serres.
Les installations de cogénération sous serres sont des unités de production d’électricité de petite taille offrant un double avantage : d’une part, la valorisation de la chaleur produite par les serres et, d’autre part, la réinjection du CO2 dans les serres afin qu’il soit consommé par les plantes dans leur processus de photosynthèse.
Étendues aux 400 hectares de serres de la région, la généralisation de ces installations offrirait un potentiel de production d’électricité estimé à plus de 100 mégawatts sur l’ensemble de la Bretagne.
La production d’électricité en cogénération est néanmoins soumise à deux freins faisant obstacle à son développement.
D’une part, le prix de rachat de l’électricité est indexé sur le prix du gaz mais est soumis à un plafond. D’autre part, en dehors des périodes prioritaires, les contrats de rachat d’EDF ne permettent pas aux producteurs serristes d’accéder au marché libre de l’électricité. Ces deux paramètres rendent les installations de cogénération d’électricité sous serres difficilement viables d’un point de vue économique.
La Bretagne ne produit aujourd’hui que 8 % de l’électricité qu’elle consomme. Le développement de telles installations contribuerait à atténuer la dépendance énergétique de la région tout en s’inscrivant dans les objectifs nationaux du Grenelle de l’environnement.
Elle lui demande donc si des mesures sont envisagées pour permettre le développement de la cogénération d’électricité sous serres.

Le ministère n’a pas encore fait savoir la suite qu’il entendait donner à cette demande.

Des projets de cogénération voient le jour un peu partout en France, notamment en Auvergne où ils sont liés à l’utilisation du bois. En effet, et c’est là le principal reproche des associations écologistes envers les agriculteurs bretons : ceux-ci utilisent principalement des énergies fossiles, alors que la logique de leur démarche voudrait qu’ils utilisent des énergies renouvelables.

Sources : maxisciences, développement durable.com, paysan breton

Mme Jacqueline Chevé appelle l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat sur les possibilités offertes par la cogénération d’énergie électrique en production agricole sous serres.
Les installations de cogénération sous serres sont des unités de production d’électricité de petite taille offrant un double avantage : d’une part, la valorisation de la chaleur produite par les serres et, d’autre part, la réinjection du CO2 dans les serres afin qu’il soit consommé par les plantes dans leur processus de photosynthèse.
Etendues aux 400 hectares de serres de la région, la généralisation de ces installations offrirait un potentiel de production d’électricité estimé à plus de 100 mégawatts sur l’ensemble de la Bretagne.
La production d’électricité en cogénération est néanmoins soumise à deux freins faisant obstacle à son développement.
D’une part, le prix de rachat de l’électricité est indexé sur le prix du gaz mais est soumis à un plafond. D’autre part, en dehors des périodes prioritaires, les contrats de rachat d’EDF ne permettent pas aux producteurs serristes d’accéder au marché libre de l’électricité. Ces deux paramètres rendent les installations de cogénération d’électricité sous serres difficilement viables d’un point de vue économique.
La Bretagne ne produit aujourd’hui que 8 % de l’électricité qu’elle consomme. Le développement de telles installations contribuerait à atténuer la dépendance énergétique de la région tout en s’inscrivant dans les objectifs nationaux du Grenelle de l’environnement.
Elle lui demande donc si des mesures sont envisagées pour permettre le développement de la cogénération d’électricité sous serres.

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