C’est pour donner aux industriels tous les éléments permettant de calculer l’impact environnemental d’un produit, question qui préoccupe de plus en plus de consommateurs, que l’ADEME vient de rendre publique la Base IMPACTS, base de données génériques d’inventaire officielle pour le programme gouvernemental français d’affichage environnemental des produits de grande consommation, qui s’enrichira progressivement de données complémentaires fournies par les fabricants.
La Base IMPACTS regroupe, selon des indicateurs (épuisement des ressources non renouvelables, gaz à effet de serre, écotoxicité aquatique, acidification etc.) précis, les données sur l’impact environnemental de tout ce qui permet la production et la consommation d’un produit fini : électricité, chaleur, acier, textile, plastiques, transports, composants pour les équipements électriques et électroniques, etc. et ce, pour les principaux produits de grande consommation vendus en France.
Que ce soit pour informer les consommateurs (via un affichage environnemental par exemple) ou pour améliorer les caractéristiques d’un produit (via l’éco-conception), cette base permet d’alimenter différents outils de calcul pour estimer cet impact environnemental. Elle complète ainsi les travaux de la plateforme ADEME-AFNOR qui définit les règles de calcul pour l’évaluation environnementale des produits finis par grandes catégories comme l’habillement, le mobilier, l’alimentation, l’équipement, la détergence, la cosmétique, etc. en s’appuyant également sur des données plus spécifiques collectées par les industriels. Celle-ci avait abouti à 18 référentiels validés qui couvrent 50 % de la consommation en biens des ménages (mesurée en dépenses). En complément de cette Base IMPACTS, trois outils de calcul utilisant les données sont disponibles : deux qui permettent d’évaluer les impacts des téléviseurs et des chaussures, et une nouvelle version du Bilan Produit, l’outil d’aide à l’éco-conception de l’ADEME.
Construites d’après les standards les lus récents au niveau de l’Union Européenne, cette base est enrichie selon trois modes :
- l’acquisition de données existantes auprès de développeurs de base de données d’Inventaire du cycle de vie (ICV) reconnus ;
- la production de nouvelles données par des programmes de recherche partenariaux ad hoc tels que AGRIBALYSE (principales productions agricoles françaises), ACYVIA (transformation agro-industrielle) et un troisième projet en cours sur le secteur de la papeterie ; l’ADEME prévoit le lancement d’autres projets de ce type sur les secteurs de la chimie, y compris la chimie du végétal, ou encore du recyclage ;
- le troisième mode sera un mode contributif, qui reste à construire ; l’intérêt sera pour un acteur tiers de pouvoir proposer de nouvelles données à l’ADEME, construites en accord avec les règles de modélisation établies pour le secteur correspondant.
Source : ADEME