Le site EcoSocioConso (initié par E. Leclerc) présente de deuxième volet de son dossier « Quelle facture d’électricité demain ? », intitulé « Comment réduire notre facture demain ? », qui s’intéresse cette fois aux solutions existantes pour diminuer le montant de ses dépenses d’énergie au quotidien.
La première question est de savoir si l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité a réduit les prix. Il existe actuellement deux types d’offres : les offres aux tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics, proposés par l’opérateur historique exclusivement et les offres de marché, indexées ou fixes, dont les prix sont fixés librement par les fournisseurs (y compris EDF). Bien que maintenant plus de la moitié des consommateurs sachent qu’ils peuvent faire jouer la concurrence, les ménages s’avèrent réticents à quitter les tarifs réglementés (7 % seulement ont sauté le pas). En fait, en ce qui concerne l’électricité, l’ouverture à la concurrence a eu peu d’effet sur les prix : tout au plus peut-on trouver un écart de 4 % entre les tarifs réglementés et les fournisseurs alternatifs. Si les offres fixes peuvent être intéressantes pendant un temps donné (pas d’augmentation des tarifs pendant un ou deux ans, dans une période où les tarifs réglementés s’orientent inexorablement à la hausse), elles ne sont cependant pas suffisantes pour favoriser la concurrence.
Le deuxième point abordé concerne ce que peuvent apporter les réseaux intelligents (smart grids) aux consommateurs. Ils devraient théoriquement permettre de lisser les pointes consommation, de mieux intégrer les énergies renouvelables et d’améliorer ainsi l’efficacité des réseaux de production et de distribution. Mais cette construction d’avenir va d’abord aider les gestionnaires de transport et de distribution d’électricité. A plus long terme, ils pourraient permettre de proposer aux consommateurs des tarifs attractifs, dès lors que ces derniers mettront en œuvre des moyens lui permettant de réduire sa consommation aux moments les plus critiques. Mais le coût de développement de ces réseaux est fort élevé.
Un troisième point est consacré aux manières d’optimiser sa consommation d’électricité. Pas de miracle sur ce sujet : changement de comportement nécessaire (éco-gestes et attention portée aux étiquettes énergie), utilisation des aides financières pour effectuer des travaux de rénovation énergétique de son logement (éco-PTZ, crédit d’impôt, voire prime exceptionnelle à la rénovation thermique selon les régions). Un autre élément toutefois pourrait entrer dans les habitudes : l’effacement des consommations électriques – diminution volontaire (ou tout du moins accepté) de la consommation quand la production électrique présente un risque d’insuffisance face à la demande. Cela apparaît comme une solution alternative intéressante pour réduire la consommation.
Enfin le dossier se penche sur les possibilités de devenir indépendant énergétiquement, par la production à domicile d’électricité (panneaux photovoltaïques, éoliennes), soit revendue aux fournisseurs, soit autoconsommée. Cela peut permettre de faire diminuer la facture durablement, mais les équipements ont un coût élevé et leur rentabilité dépend des conditions réglementaires en vigueur en cas de revente. De plus, en cas d’autoconsommation, il reste cependant très difficile de se passer totalement du réseau électrique.
Source : EcoSocioConso