Après bien des retards et une décision finalement prise de généralisation des compteurs électriques Linky, ERDF a récemment choisi 6 entreprises pour fabriquer ces fameux compteurs jaunes qui devraient remplacer d’ici 2021 les 35 millions de compteurs électromécaniques ou électroniques actuellement en service. La première tranche octroyée concerne 3 millions de compteurs Linky.
Lors des expérimentations effectuées à Lyon et en Indre et Loire, ce sont les entreprises Itron (américaine) et Landis+Gyr (filiale de Toshiba) qui s’étaient vu confier la délicate tâche de construire ces premiers compteurs. Elles vont pouvoir continuer, mais seront accompagnées par les français Sagemcom – qui avait déjà participé à la construction du pilote et va assurer aussi une part de la construction de la nouvelle génération de compteurs de gaz Gazpar – et Maec, l’allemand Ester et l’espagnol Ziv.
Le déploiement devant intervenir à partir de l’automne 2015, sur tout le territoire, mais pas de manière exhaustive. Les entreprises devront donc s’avancer dans la production de ces trois millions de compteurs en moins d’un an. Mais ERDF en a au total 35 millions à changer, et avant 2021 pour 90 % d’entre eux (95 % avant la demande d’ERDF de limiter l’objectif). Initialement prévue en 2017, la fin de déploiement a finalement été décalée de plusieurs années.
La facture globale est quant à elle estimée à 5 milliards d’euros sur la période 2014-2021. ERDF mise pour la financer en partie sur les économies générées par les nouvelles fonctionnalités du compteur, permettant d’intervenir à distance et donc sans déplacement de techniciens, mais aussi sur la réduction des fraudes et des « pertes non techniques » (erreurs humaines, défauts de comptage…). Le régulateur estime d’autre part que les abonnés devraient également être gagnants, en économisant, grâce aussi aux nouvelles fonctionnalités (les informations disponibles cette fois), environ 1 % de leur consommation.
Source : Les Echos