Il n’y a pas qu’en France où la concurrence sur le marché de l’énergie a des difficultés à fonctionner normalement. Après une enquête menée pendant un an, l’équivalent britannique de notre Autorité de la concurrence, la Après une enquête menée pendant un an, l’équivalent britannique de notre Autorité de la concurrence, la Competition and Markets Authority (CMA), a rendu ses conclusions et constate que les consommateurs du Royaume-Uni aurait pu économiser près de 1,7 milliard d’euros par an avec une concurrence efficace., a rendu ses conclusions et constate que les consommateurs du Royaume-Uni aurait pu économiser près de 1,7 milliard d’euros par an avec une concurrence efficace.
Alertée par le régulateur qui s’inquiétait de ce que les tarifs de l’électricité aient plus que doublé en 10 ans, la CMA a en effet constaté que plus de la moitié des foyers britanniques n’ont jamais changé de fournisseurs et ignorent même qu’ils le peuvent. « Beaucoup de clients ne comparent pas les offres pour vérifier s’ils pourraient bénéficier d’un meilleur tarif » remarque Roger Wilcomb (qui a présidé l’enquête), relayé par un article des Echos.
La CMA appelle donc à faciliter le changement de fournisseur. Selon elle, des factures plus lisibles, des encouragements au changement pourraient remédier à cet état de fait et le déploiement des compteurs intelligents (qui a pris du retard en Grande-Bretagne car très controversé) permettrait aux usagers une meilleure maîtrise de leur consommation. Le rapport préconise par ailleurs le plafonnement des tarifs les plus élevés en attendant que la concurrence les fasse baisser, recommandation que ne suivra pas le gouvernement britannique.
Si elles sont critiques sur certains points, les conclusions du rapport sont cependant rassurantes pour les six compagnies qui se partagent plus de 90 % du marché britannique de l’énergie (les Big Six, selon les Echos : les britanniques Centrica et SSE, le français EDF, l’espagnol Iberdrola, les allemands RWE et E.ON). La CMA juge en effet que l’intégration verticale ne pénalise pas la concurrence et ne recommande donc pas, comme certaines compagnies le craignaient, la séparation des activités de production et de distribution.
Source : Les Echos