Connaissez-vous l’écoblanchiment en français, ou encore le greenwashing en anglais, ou encore la mascarade écologique en québécois ? C’est une pratique très répandue dans le domaine de la publicité. Un procédé qui permet de donner d’une entreprise ou d’un produit une image environnementale qu’ils ne méritent pas.
Quelques moyens bien simples peuvent être utilisés : la couleur verte par exemple, l’usage du mot « durable » ou « propre », l’utilisation d’un pseudo-label écologique auto-décerné.
Il peut s’agir par exemple de montrer un produit dans un cadre naturel et sain : un 4×4 par exemple, présenté au bord d’une rivière ou un autre présenté avec la mention « conçu au pays du protocole de Kyoto », alors que paradoxalement ses émissions de CO2 sont largement au-dessus des valeurs préconisées en Europe.
Cela peut être aussi un message à double-sens, comme cette compagnie pétrolière illustrant sa publicité d’une éolienne et l’accompagnant du message « Pour vous, notre énergie est inépuisable ».
Depuis 2006 des associations dénoncent l’insuffisance de contrôle du Bureau de vérification de la Publicité (BVP) rebaptisé depuis Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). Cette pratique a d’ailleurs fait l’objet d’un groupe de travail au Grenelle de l’environnement.
En fait une enquête (menée par l’université Dauphine) a montré que si le consommateur averti ne se laisse pas prendre aux arguments donnés, le consommateur moins averti peut se montrer sensible à un éco-label imaginaire et auto-décerné par l’entreprise.
Plus grave par contre, une étude réalisée fin 2009 fait apparaître qu’une majorité des Français, et particulièrement en raison de ces pratiques d’écoblanchiment, estiment que le développement durable est un moyen de se donner bonne conscience.
Une réponse sur “Connaissez-vous l’écoblanchiment en matière de publicité ?”
Des exemples d’écoblanchiment dans le domaine de l’informatique et des appareils électroniques : http://www.greenit.fr/tag/greenwashing