Les consoles de jeux vidéo se sont multipliées dans les familles au cours de ces dernières années, en Europe comme aux Etats-Unis. Et c’est une étude publiée par des chercheurs américains de l’université Carnegie Mellon dans la revue Energy Efficiency, qui alerte, une fois de plus, sur la consommation électrique exorbitante de ces appareils, surtout lorsqu’ils sont maintenus en veille.
Le Natural Resources Defense Council, ONG américaine active dans le domaine de l’environnement, estime que 40 % des foyers américains sont équipés de consoles de jeux, et 14 % en ont même plus d’une : au total, cela représente entre 60 et 100 millions d’appareils. De plus, la moitié des utilisateurs laissent leur console allumée 24 heures sur 24. Ce qui, selon les chercheurs donnent le résultat suivant :
Nous estimons que la consommation totale d’électricité des consoles de jeux aux États-Unis était d’environ 11 térawatts-heure (TWh) en 2007 et de 16 TWh en 2010 (environ 1 % de la consommation résidentielle d’électricité aux États-Unis), soit une augmentation de près de 50 % en trois ans
Or, comme les postes de télévision, c’est finalement lorsqu’elles restent allumées inutilement qu’elles consomment le plus : selon l’étude, les phases où les consoles ne sont pas utilisées représentent 68 % de l’électricité consommée. L’étude souligne qu’une meilleure gestion de l’alimentation réduirait considérablement cette consommation. En effet, une simple mise à jour logicielle des consoles permettrait une économie de 9,3 TWh. L’option arrêt automatique existe généralement maintenant sur les principales consoles utilisées, mais elle n’est pas activée par défaut en usine. Elle relève donc d’une démarche volontaire du joueur, qui doit pour cela aller l’activer dans les paramètres de l’appareil, ce qu’il fait rarement :
Nous démontrons que la modification la plus efficace pour limiter la consommation énergétique est d’introduire une fonctionnalité de mise hors tension automatique, ce qui pourrait […] retirer jusqu’à un milliard de dollars sur la facture d’électricité annuelle des ménages américains.
La sophistication et la multiplication des fonctionnalités, alliées à l’évolution graphique et sonore des jeux, ont rendu ces consoles particulièrement gourmandes : alors que la première version de la PlayStation ne consommait à l’heure que quelques wattheures en activité, la PS2 en consomme déjà 79, et la PS3 monte à 180 wattheures. Par contre, la Xbox 360 de Microsoft, créditée d’une consommation de 172 Wh, a fait quelques progrès dans sa dernière version (Xbox 360 S) qui se situe plutôt à 94 Wh. La Wii voit sa puissance limitée à 16 W, mais les piles, nécessaires au fonctionnement des manettes et gadgets développés et qui se déchargent très vite, n’améliorent guère son bilan.
Sources : GreenIt, Numerama, Consoglobe, un simple clic (image)