Si la consommation d’énergie connaît en 2012 une inflexion de 9,4 %, il n’en va pas de même pour les dépenses liées à l’énergie. En effet, en raison de hausses importantes des tarifs depuis plusieurs années, les dépenses connaissent une forte progression (+ 35,5 %), de sorte que la dépense de l’énergie, rapportée à la dépense de fonctionnement, augmente de 0,4 %. Encore les communes ont-elles pu contenir cette hausse, grâce aux économies d’énergie qu’elles ont réalisées depuis 2005.
Les énergies ont considérablement augmenté entre 2005 et 2012 : pour l’électricité, + 18 % (abonnement inclus) et jusqu’à + 40 % pour celle dédiée à l’éclairage (fin de l’exonération de certaines taxes) ; pour le gaz naturel, + 60 % à + 85 % selon le type de tarif (abonnement inclus) ; pour le fioul domestique, + 65 % ; pour les carburants, +35 %. Tous ces postes semblent d’ailleurs concernés par la baisse des consommations. Les raisons en sont multiples : ainsi le climat moyen annuel plus clément en 2012 que celui de 2005, un accroissement des dépenses d’investissements (favorable aux travaux de maîtrise de l’énergie), une baisse de densité des points lumineux pour l’éclairage public et le remplacement des ampoules par des modèles de meilleur rendement.
Même si elle ne représente qu’une petite part du budget des communes, la consommation de carburants, qui avait nettement diminué entre 2000 et 2005, a continué sur cette courbe : la diminution du nombre de véhicules de plus de 3,5 tonnes, la poursuite de la « diesélisation » et le développement des véhicules électriques y sont pour une part, mais la diminution du nombre de kilomètres parcourus ou l’entretien y ont aussi leur part.
L’enquête par contre ne peut apporter de réponse sur les quantités et les dépenses d’énergie des bâtiments transférées aux intercommunalités, qui, bien que déjà anciennes, continuent à se développer.
Source : ADEME