La 22ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies (COP22), qui s’est déroulée à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre, est maintenant achevée et l’heure du bilan a sonné. Tous les pays, sans exception, ont confirmé leur soutien à l’Accord de Paris et leur volonté de le mettre en œuvre.
Dans le contexte de l’élection aux Etats-Unis d’un président climato-sceptique, et de « l’énergie négative » qu’elle a suscitée, la COP22 témoigne tout de même de l’engagement au plus haut niveau en faveur de la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, le point sur les acquis montre que 111 pays ont désormais ratifié l’Accord de Paris, qui est entré en vigueur le 4 novembre dernier. Plus de 20 décisions d’application devront être adoptées : la COP22 a permis d’en organiser le calendrier et le travail de préparation. Les échanges ont aussi permis d’en clarifier les objectifs. Sur le plan de la lutte contre le changement climatique, cette conférence représente un signal de plus vers l’irréversibilité de l’Accord issu de la COP21 à Paris.
Les contributions nationales doivent se renforcer et s’améliorer. Certains pays (Allemagne, Etats-Unis d’Amérique, Canada et Mexique) ont ainsi déjà présenté des stratégies de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050 et 48, dont les plus vulnérables aux phénomènes climatiques, se sont fixé un objectif de 100 % d’énergies renouvelables à atteindre le plus rapidement possible. Le soutien aux pays en voie de développement pour la réalisation de leur contribution s’est renforcé.
Par ailleurs, la COP22 a permis de confirmer les engagements financiers : 100 milliards de dollars par an seront mobilisés pour le climat par les pays développés. Le travail doit maintenant se poursuivre pour faciliter l’accès aux financements de tous les pays, notamment ceux d’Afrique et les plus vulnérables.
Enfin la COP22 a été l’occasion pour la France de signer plusieurs partenariats : la convention de partenariat avec la Banque africaine de développement, les statuts de l’Alliance solaire internationale, l’alliance pour la géothermie, l’engagement de 10 millions d’euros au fonds de l’initiative CREWS (systèmes d’alertes précoces aux catastrophes naturelles), des partenariats sur la gestion de l’eau et les initiatives sur les actions femmes et climat.
Sources : Ministère de l’Environnement, WWF