Dans un marché toujours largement dominé par les tarifs réglementés, en gaz comme en électricité, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) note toutefois une progression réelle de la concurrence à la fin du troisième trimestre 2013 : les clients se révèlent de moins en moins fidèles aux fournisseurs historiques et se tournent vers les offres proposées par les fournisseurs alternatifs, particulièrement en ce qui concerne le gaz naturel.
Pour l’électricité, 92 % des sites (soit 69 % de la consommation) restent dominés par les tarifs réglementés. Pourtant, l’offre indexée au tarif réglementé la moins chère peut pourtant se révéler inférieure de 3 % à 4 % à ce dernier, selon l’abonnement de l’usager, et l’offre à prix fixe la moins chère se situe au niveau des tarifs réglementés de vente actuel, mais elle propose par contre une stabilité dans le temps (généralement un an ou deux ans selon les contrats). Quant au gaz naturel, où 77 % des sites (36 % de la consommation) demeurent encore au tarif réglementé, l’offre indexée au tarif réglementé la moins chère est inférieure de 4 % à 5 % à ce dernier (TTC), selon le type d’abonnement du consommateur, alors que dans les offres à prix fixe, la moins chère reste à un prix significativement plus bas que le tarif réglementé.
Du côté des clients résidentiels, le rythme d’ouverture du marché connaît tout de même un relatif progrès, avec 3 % de plus en offre du marché au troisième trimestre 2013 (67 000 clients supplémentaires sont passés à la concurrence, dont 56 000 sur seulement deux mois) contre 58 000 au total au cours du deuxième trimestre. En gaz naturel, l’accélération se révèle encore plus nette : + 11,9 % (240 000 clients) en offre de marché (contre 181 000 au 2ème trimestre).
Sur les 2 343 000 sites en offre de marché en électricité (sur 31 millions de sites au total), la presque totalité (2 333 000) est allée chez les fournisseurs alternatifs. Par contre, en gaz naturel, la situation est plus mitigée : sur les 2 250 000 sites (sur 10,6 millions au total) qui ont favorisé une offre de marché, seulement un peu plus de 60 % (1 361 000) sont partis chez un fournisseur alternatif.
Pour les clients non-résidentiels, la concurrence progresse moins vite : en électricité, l’augmentation n’est que de 0,7 % au troisième trimestre (dont 59 % chez des fournisseurs alternatifs), et, en gaz naturel, de 1,5 % (dont 48 % ont quitté l’opérateur historique), en léger ralentissement même.
Rappelons que, sur le gaz naturel, les offres des fournisseurs alternatifs se font de plus en plus alléchantes – voir la campagne de l’UFC Que Choisir qui a rassemblé 142 000 personnes environ et obtenu 15,5 % de réduction au kWh, et celle de GDF Suez qui a contrattaqué en proposant à ses clients une nouvelle offre d’énergie à prix fixe, assortie d’une remise sur la première facture pouvant aller jusqu’à 100 €.
Source : CRE