La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) vient de publier son observatoire des marchés de détail de l’électricité et du gaz naturel pour le deuxième trimestre 2015. Malgré des offres d’achats groupés qui commencent à se multiplier sur Internet, le marché de l’électricité reste très largement dominé par les tarifs réglementés, mais cela est un peu moins vrai pour le gaz.
Au 30 juin 2015, 89 % des sites, toutes catégories confondues, restaient aux tarifs réglementés de l’électricité, ce qui représente 67 % de la consommation. Pour le gaz naturel, 61 % des sites y demeurent attachés, mais cela ne représente que 19 % de la consommation. Il est vrai qu’au 30 juin, les très gros consommateurs devaient opter obligatoirement pour une offre de marché.
Cependant, les offres de marché grignotent peu à peu du terrain : ainsi pour les clients résidentiels en électricité, le nombre de sites en offre de marché représentent 4,5 % pour l’électricité et 5,3 % pour le gaz naturel. En ce qui concerne l’électricité, après 174 000 clients qui avaient abandonné les tarifs réglementés au premier trimestre de cette année, ce sont 144 000 supplémentaires qui s’y sont résolus au deuxième trimestre. Pendant ce temps, en gaz naturel, 199 000 clients supplémentaires se sont laissé tenter par les offres de marché, bien moins cependant qu’au premier trimestre où ils avaient été 296 000.
Pour l’électricité, la quasi-totalité d’entre eux a choisi un fournisseur alternatif. Au total, ce sont désormais 3 353 000 de sites, sur un nombre total de 31,6 millions, qui bénéficient d’une offre de marché. La situation est moins nette en gaz : 3 946 000 sites sur un total de 10,6 millions ont abandonné les tarifs réglementés, dont 1 923 000 chez un fournisseur alternatif et 2 023 000 chez un fournisseur historique : » La part des fournisseurs historiques dans les sites en offre de marché dépasse pour la première fois en nombre de sites celle des fournisseurs alternatifs. »
Sur le marché de l’électricité, la moins chère des offres indexées permet de gagner 5 % pour un client moyen. L’offre à prix fixe la moins chère permet une économie similaire, mais elle offre un surplus de stabilité dans le temps (prix bloqué sur un an). Pour le gaz naturel, si l’offre de marché la moins chère permet de gagner entre 4 % et 6 % selon l’abonnement si elle est indexée sur les tarifs réglementés, celle à prix fixe fait baisser la facture de 6 % à 9 %.
En ce qui concerne les clients non-résidentiels, sur le nombre de sites concernés par la fin des tarifs réglementés au 31 décembre de cette année, c’est à dire ceux ayant une puissance souscrite de plus de 36 kVA en électricité et une consommation en gaz de plus de 30 MWh par an, celui des clients ayant déjà souscrit une offre de marché reste très insuffisant. En électricité particulièrement, puisque sur les 470 000 sites concernés, 409 000 en sont encore au tarif réglementé. Pour le gaz naturel, par contre les trois quarts environ sont déjà en offre de marché (499 000 sur 665 000).
Source : CRE