Les bilans d’ouverture des marchés de l’énergie se suivent et se ressemblent. Même si, peu à peu, la concurrence des fournisseurs alternatifs grignote quelques parts, ils restent encore largement dominés par les tarifs réglementés. L’Observatoire des marchés de détail de l’électricité et du gaz pour le premier trimestre 2014, de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), les situe pour l’électricité à 91 % des sites et 73 % de la consommation, et pour le gaz à 73 % des sites, mais seulement 33 % de la consommation.
En effet, sur l’électricité, la concurrence ne se démarque pas vraiment : l’offre de marché indexée au tarif réglementé la moins chère ne permet que de gagner 5 % par rapport à ce dernier. L’offre à prix fixe la moins chère propose la même économie de 5 % par rapport au tarif réglementé de vente actuel. C’est pratiquement la même chose pour le gaz, en ce qui concerne toutefois les offres indexées : on gagne entre 5 % et 7 % par rapport aux tarifs réglementés. Par contre, la différence provient des offres à prix fixes : la moins chère est significativement plus basse que le tarif réglementé (toujours Lampiris, inférieur de 12 %, en comparant sur le site Energie-Info de la CRE).
Pour le fait marquant du premier trimestre 2014, il est dû essentiellement à l’opération « Gaz moins cher ensemble » de l’UFC Que Choisir, qui a encouragé quelque 70 000 personnes au mois de janvier à changer de fournisseur, pour passer chez Lampiris (qui proposait une remise de 15,5 % par rapport au tarif réglementé pour une offre à tarif fixe). Ceci a sérieusement fait grimper les chiffres de changement de fournisseur de gaz du mois de janvier : près de 90 000 clients au total (dont 93 % sont passés chez un fournisseur alternatif) ont abandonné leur ancien contrat (en grande partie au tarif réglementé), et environ 45 000 consommateurs en février, alors que les mois environnants (octobre, novembre, décembre 2013 et mars 2014) se situent en dessous ou juste au-dessus des 30 000 changements.
A total pour les clients résidentiels, la part des offres de marché augmente de 5,4 % en électricité (135 000 clients supplémentaires au premier trimestre 2014 contre 133 000 au dernier trimestre 2013) et de 10,6 % pour le gaz (263 000 clients supplémentaires pour le début de l’année contre 238 000 au quatrième trimestre 2013). Pour les non-résidentiels, l’ouverture continue à un rythme modéré : la part des offres de marché augmente de 0,5 % en électricité pendant le premier trimestre 2014 (4 000 clients supplémentaires, contre 2 000 le trimestre précédent), et de 2,7 % pour le gaz (9 000 clients supplémentaires contre 14 000 et 5 000, respectivement au troisième et au quatrième trimestre 2013).
Source : CRE