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Création d’un Observatoire de la précarité énergétique

precarite energetique image infra-rougeLe ministère en charge de l’écologie et du logement et celui de l’énergie viennent d’annoncer la mise en place d’un observatoire de la précarité énergétique, qui sera justement chargé entre autres de définir et caractériser la notion de précarité énergétique, que la loi du 12 juillet 2010 définissait ainsi :

Est en situation de précarité énergétique au titre de la présente loi une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat.

Autrement dit deux types de foyer : ceux qui auraient éventuellement les moyens de payer une facture d’énergie « raisonnable » si leurs installations n’étaient pas vétustes et par trop énergivores, et ceux dont les ressources ne permettent de toute façon pas de payer l’énergie dont ils ont besoin. Mais ces deux types se confondent souvent : la précarité énergétique touche les ménages les plus fragiles qui doivent bien accepter d’habiter dans des « passoires thermiques » s’ils veulent se loger. Des situations qui ont à la fois des conséquences sociales et sanitaires et accentuent encore la dégradation des logements.

Un Français sur 10 a souffert du froid en janvier : 6,5 millions de personnes, et 13 % des ménages (3,4 millions) sont considérés comme en précarité énergétique, ceux qui consacrent plus de 10 % de leurs ressources à payer leur facture d’énergie. L’Observatoire sera présidé par Jérôme Vignon et réunira les acteurs de la solidarité, de l’énergie et du logement. Il devrait permettre d’assurer le suivi des aides financières publiques et privées, le suivi des actions et les impacts des initiatives locales sur les ménages les plus modestes.

Les associations de consommateurs doutent cependant de son utilité : elles jugent qu’il est plus urgent d’agir que d’observer :

Les consommateurs n’ont pas besoin d’un énième observatoire mesurant des phénomènes de précarité, mais de moyens pour les prévenir (…). Les causes sont largement identifiées : envolée des prix de l’électricité, du gaz, du fioul, des carburants mais également nécessité pour les consommateurs les plus modestes d’investir pour agir sur les causes de leur consommation.

A noter que la création de cet observatoire est annoncé pratiquement en même temps que la prochaine hausse de 5 % du prix du gaz, augmentation elle aussi dénoncée par les associations de consommateurs comme « inacceptable » et qui donnent leurs arguments :

Le cours du gaz sur les marchés de gros sur lesquels s’approvisionne GDF Suez a fortement baissé ces dernières années, [car] GDF Suez a renégocié ses contrats d’approvisionnement pour qu’ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers.

Sources : Le Journal de l’Environnement, Batiactu

Cet article a été écrit par : 

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Une réponse sur “Création d’un Observatoire de la précarité énergétique”

  1. Bonjour,

    La définition de la précarité énergétique, telle que formulée dans la loi Grenelle 2 ( II, article 11) est tronquée: elle ne tient pas compte des déplacements contraints tels que ceux que font les français pour se rendre au travail en voiture.

    Tous les matins, entre 7H et 9H, 15 millions de français se rendent au travail en voiture. Cela leur coûte 15 Md€ par an, au prix actuel du carburant.

    Sont-ils plus difficile à « observer » parce qu’ils bougent ?

    cdlt,

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