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Création d’un Observatoire spatial du climat

A la veille du Sommet pour la Planète de Paris (One Planet Summit), les chefs d’agences spatiales du monde entier, réunis à Paris, au siège du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) pour une rencontre consacrée à l’étude du climat depuis l’espace, ont adopté une déclaration qui propose la création d’un Observatoire spatial du climat.

L’observatoire spatial du climat poursuivra un double objectif  : mutualiser les données portant sur l’étude du climat, obtenues depuis l’espace et en faciliter l’utilisation par la communauté scientifiques mondiale, mais aussi par les décideurs et la société civile. « La lutte contre le changement climatique est en effet une priorité pour la France et le secteur spatial y contribue activement. Les satellites sont des outils irremplaçables pour l’étude et la compréhension du changement climatique ainsi que pour l’atténuation de ses effets et l’adaptation des sociétés à ce changement » précise le communiqué du CNES.

26 des 50 variables climatiques essentielles, définies par le Global Climate Observating System (GCOS), qui décrivent le climat ne peuvent être observées que depuis l’espace : pour mettre en évidence le réchauffement de notre planète, pour mesurer l’augmentation du niveau de l’océan de 3,2 millimètres par an ou pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre. « C’est pour cela que le CNES a fait de la lutte contre le changement climatique sa priorité, en coopérant avec ses partenaires internationaux pour développer des outils toujours plus performants et surtout, en organisant une véritable coordination entre toutes les agences spatiales du monde entier » indique le président du CNES, Jean-Yves Le Gall.

La coopération internationale, essentielle, entre les agences spatiales a déjà conduit à plusieurs Déclarations : sur le climat et la gestion des catastrophes naturelles (Mexico, 2015), les gaz à effet de serre (New Delhi, 2016) et le cycle de l’eau (Marrakech, 2016). La Déclaration de Paris a donc permis la création de l’Observatoire spatial du climat. 15 pays y étaient représentés, mais on remarquait deux grands absents : l’agence américaine NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et l’agence russe Roscosmos. Trois tables-rondes y ont été organisées  : les gaz à effet de serre, les ressources en eau et la gestion des catastrophes naturelles depuis l’espace.

« Enjeu majeur du 21ème siècle, » la lutte contre le changement climatique est une priorité pour le CNES et cet observatoire « jouera le rôle d’un hub entre les agences spatiales et la communauté scientifique internationale » selon Jean-Yves Le Gall. Le CNES se positionne d’ailleurs comme l’agence spatiale du climat : seuls des satellites ont la capacité à acquérir des mesures sur l’ensemble du globe de façon dense, homogène et précise, sans se soucier des frontières. Mais pour démultiplier les efforts de chacune des agences spatiales, leur coopération à l’internationale est incontournable.

Sources : CNES, Usine Nouvelle

 

 

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