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Dépenses publiques de R&D énergie : le nucléaire d’abord

Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a fait le point sur les dépenses publiques de recherche et développement (R&D) en énergie en 2017. Il constate un rebond des moyens alloués à la recherche sur le nucléaire, qui concentre à lui seul 53 % des financements publics. Loin devant les nouvelles technologies de l’énergie, pourtant stratégiques dans la transition énergétique, qui n’en représentent que 33 %. Le CGDD établit une comparaison avec les autres pays du G7 et remarque que la France se distingue par la prépondérance du nucléaire.

R&D énergie 1Plus de la moitié au nucléaire

En 2017, les dépenses publiques françaises de R&D consacrées à l’énergie atteignent 973 millions d’euros. Elles suivent depuis 2012 une trajectoire orientée à la baisse, à un rythme qui s’est toutefois un peu ralenti en 2017 (-2 % par rapport à 2016). Elles avaient diminué de 7 % l’année précédente et en moyenne de 3 % les années précédentes. Les activités de R&D en énergie représentent 5 % de la dépense publique consacrée au total à la recherche (0,04 % du PIB).

L’énergie nucléaire est le principal domaine de recherche financé. Il rassemble donc 53 % du total des sommes allouées à ce secteur. 93 % de cette somme sont dédiés à la fission nucléaire, et 7 % à la fusion. Viennent ensuite les nouvelles technologies de l’énergie avec 33 %. Le reste se partage entre la recherche fondamentale et les énergies fossiles.

Les financements R&D nucléaire remontent de 6 % par rapport à 2016, après avoir baissé au cours des années précédentes. Cette hausse provient de l’augmentation du budget du réacteur de Cadarache. Il ne génère pas d’électricité, mais est consacré à la recherche.

-10 % pour les énergies renouvelables

Les dépenses en faveur des nouvelles technologies de l’énergie, qui avaient quadruplé entre 2002 et 2011, tendent à baisser depuis cette date. 2017 ne fait pas exception, elles ont perdu 10 % par rapport à l’année précédente. Mais, précise le CGDD, « Il convient toutefois de relativiser l’ampleur de cette baisse compte tenu de la hausse concomitante des dépenses de démonstration sur ces technologies. En incluant la démonstration, la baisse des dépenses entre 2016 et 2017 est ainsi ramenée à 5 %« .

En ce qui concerne les dépenses R&D pour les énergies renouvelables, le solaire et la biomasse se taillent la part du lion. Sur les 126 M€ qui y sont consacrés, 55 M€ vont au solaire, 53 M€ à la biomasse. Pour cette dernière, l’enjeu est aujourd’hui de développer des biocarburants avancés pour limiter la concurrence d’usage des terres avec l’alimentation.

Les autres dépenses publiques de R&D énergie

Pour l’efficacité énergétique, les dépenses publiques se concentrent sur les véhicules routiers (65 M€ sur 121 M€ au total) et le bâtiment (26 M€). Des financements publics sont enfin accordés pour développer des solutions de stockage de l’énergie. Hydrogène et piles à combustibles représentent 27 M€ en 2017, ils avaient atteint plus de 50 M€ en 2011.

La capture et la séquestration du carbone complètent cette liste de dépenses. En revanche, le budget consacré aux R&D sur les énergies fossiles chute de 37 % entre 2016 et 2017. Il a été quasiment divisé par 6 depuis 2002.

R&D énergie G7La comparaison avec les autres pays du G7

Ces financements publics de R&D consacrés à l’énergie portent, en part de PIB, la France en 2ème position des pays du G7, derrière le Japon. En valeur absolue, les Etats-Unis dominent, suivie du Japon et de l’Allemagne.

En revanche, il existe une différence de taille : tous les pays du G7, sauf la France donc, investissent davantage dans les nouvelles technologies de l’énergie que dans le nucléaire. Ceci est particulièrement marqué en Allemagne. En matière de biomasse et d’énergies marines toutefois, la France prend la place de 2ème investisseur des pays du G7 (loin derrière les Etats-Unis). Elle se classe au 3ème rang pour l’hydrogène et en matière d’efficacité d’énergie des transports routiers.

Source : CGDD

Cet article a été écrit par : 

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