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Déplacements domicile-école : un enjeu de santé publique

Les politiques publiques et les collectivités territoriales s’intéressent à la mobilité des Français, mais se cantonnent trop souvent à celle des adultes. Elles oublient ainsi celle des enfants. Les déplacements domicile-école concernent 12 millions d’enfants scolarisés qui réalisent au moins un aller-retour par jour 36 semaines par an. Et pourtant, nous rappelle un article d’Alternatives Economiques, cette mobilité représente un enjeu de santé publique de taille.

déplacements domicile-école

Une mobilité active peu utilisée pour les déplacements domicile-école

Quelques récents sondages (dont celui d’Eco Co2 et celui de l’Unicef) montrent que le moyen de transport le plus utilisé pour emmener les enfants vers leur établissement scolaire est la voiture. Et pour certains, alors que leur école est située à moins d’un kilomètre du domicile. On rencontre des variantes toutefois selon l’école (primaire ou secondaire) où se rend l’enfant et le lieu de résidence (en zone urbaine, périurbaine ou rurale).

Ainsi, selon le rapport Activité physique & sédentarité de l’enfant & l’adolescent, publié en 2018, la part de la marche et du vélo pour effectuer les déplacements domicile-école a tendance à s’effondrer. « En France, sur les 30 dernières années, la proportion de déplacements effectués à pied par les enfants et adolescents de plus de 6 ans pour se rendre dans leurs établissements scolaires a diminué de 20 points, passant de 52,1% à 32,3%. La proportion de déplacements à vélo pour le même motif a diminué de plus de la moitié, passant de 7,5% à 3,3% », peut-on y lire. Presque 60 % des enfants utilisaient encore un moyen de mobilité active à la fin des années 80, alors que le maillage territorial des établissements scolaires était similaire à celui d’aujourd’hui.

Des enjeux de santé importants

Cet effondrement de la pratique d’une mobilité active chez les enfants scolarisés est inquiétant du point de vue de l’effet de l’inactivité physique sur la santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ANSES recommandent au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine chez les adultes et 60 minutes par jour chez les enfants. Les effets favorables de cette activité physique a été largement démontré. Or, selon l’ANSES, « seulement un tiers des adolescents de 11 à 17 ans pratique au moins 60 minutes par jour d’activité physique, et 63% des adultes de 18 à 79 ans pratiquent au moins 150 minutes par semaine d’activité physique ».

En matière d’activité physique des enfants, la France fait partie des mauvais élèves de l’Europe : elle est « même dernière en Europe pour le niveau d’activité des filles de 11 à 17 ans (et antépénultièmes pour les garçons du même âge) », précise Activités Economiqes. Le Pr Paul Menu, chirurgien cardiaque et membre de la Fédération Française de Cardiologie, précise qu’en « 1971 les enfants mettaient trois minutes pour faire 600 mètres, aujourd’hui il leur faut plus de quatre minutes. Ils ont perdu 25% de leurs capacités cardiaques ».

Des solutions possibles

Or, intégrer les déplacements domicile-école par un moyen de mobilité active dans ses habitudes quotidiennes a toutes les chances de perdurer jusqu’à l’âge adulte. Autre avantage pour les enfants, l’activité physique « améliore leurs processus cognitifs, leurs fonctions cérébrales et leur santé mentale […]. Les enfants qui bougent ont de plus longues périodes de concentration que ceux qui sont moins actifs ».

Des solutions existent, mais nécessitent des politiques publiques courageuses et la prise de conscience que cet enjeu de santé est fondamental. Parmi les mesures proposées par l’article, certaines ne demandent pas d’investissements lourds. Ainsi, faire respecter le code de la route aux abords des écoles, prêter des vélos aux élèves, organiser des « Challenges de l’écomobilité scolaire » ou enfin mettre en place des rues scolaires (temporairement piétonnisées aux heures d’entrées et de sorties des écoles).

Source : Activités Economiques

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