L’année dernière cette date était tombée sur le calendrier le 20 août, elle arrive cette année une semaine plus tôt, soit le 13 août : il s’agit de la date du « jour de dépassement de la planète », c’est à dire celle à laquelle l’humanité a consommé toutes les ressources que la Terre peut fournir en un an et commence à entamer son crédit écologique.
Cette date est évaluée chaque année par le Global Footprint Network. Elle se situait au 23 décembre en 1970, plus d’un mois et demi plus tôt en 1980 (3 novembre) et est arrivée au mois d’août en 2010 (28 août). Elle a donc gagné 15 jours en 5 ans. Cette année, 225 auront suffi pour tout consommer et entamer les réserves d’une seconde planète… que nous n’avons pas !
Si l’humanité dépasse chaque année maintenant les limites planétaires, les pays ne sont pas tous logés à la même enseigne. Ainsi, selon le Footprint Network, « Chaque pays présente des risques écologiques spécifiques : beaucoup enregistrent des déficits écologiques en ayant des empreintes supérieures à leurs propres capacités écologiques. D’autres dépendent étroitement de l’importation de ressources qui subissent des pressions croissantes. » Il faudrait par exemples 5,5 Japon(s) pour subvenir aux besoins des Japonais, 3 Royaume(s)-Uni(s) pour ceux des Britanniques, 2,7 Chine(s) pour les Chinois. Plus modestement, 1,4 France est nécessaire pour nous nourrir, nous chauffer, nous transporter… mais de toute façon, c’est aussi trop. Au niveau de la planète, l’humanité aurait besoin de 1,6 Terre en 2015 !
Plus le « jour de dépassement de la planète » tombe tôt sur le calendrier, plus la dette écologique s’accroît, avec son cortèges de conséquences déjà connues et visibles : changement climatique avec de plus en plus de phénomènes extrêmes, appauvrissement de la biodiversité, accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pour la Terre, mais aussi dettes, pauvreté, famine et guerres pour les humains.
Sources : WWF, Nov’Ethic, Global Footprint Network