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Depuis le 2 août, l’humanité vit à crédit

Jour de depassement emissions gaz à effet de serreSelon le Global Footprint Network, ONG qui calcule chaque année le jour de dépassement des capacités de la Terre, l’humanité vit à crédit en 2017 depuis le 2 août, date fatidique à laquelle l’humanité a consommé toutes les ressources que la planète peut fournir en un an et à partir de laquelle nous devons puiser dans les réserves.

Ce dépassement se situe à des dates de plus en plus précoces. EN 1992, l’ONG l’a estimé au 21 octobre, et 10 ans plus tard au 13 octobre. Mais ce décalage s’est accéléré : le 22août en 2012, le 20 en 2013, le 19 en 2014, le 13 en 2015 et le 8 l’an dernier. Pour cette année, ce seront donc 5 mois entiers à vivre à crédit : actuellement, nous consommons les ressources de 1,7 Terre… mais nous n’en avons qu’une !

Pour obtenir ce résultat, le Global Footprint Network agrège les données des productions agricoles, des élevages, de la pêche et de l’exploitation de bois et de fibres : au total plus de 15 000 données des Nations Unies. Le calcul repose ensuite sur une double opération : la biocapacité mondiale (capacité à reconstituer les réserves et à absorber les gaz à effet de serre) divisée par la demande annuelle de l’humanité (son empreinte écologique) et multipliée par le nombre de jours dans une année.

Un constat de surexploitation en ressort, plus important pour certains pays que pour d’autres. Ainsi, si tout le monde vivait comme les habitants d’Australie, il faudrait à la population mondiale 5,2 Terres, 5 si l’on suit ceux des Etats-Unis, et 3 si toute l’humanité vivait comme les Français…

Mathis Wackernagel, PDG du Global Footprint Network souligne cependant que « Notre planète est limitée, mais les possibilités humaines ne le sont pas. Vivre selon les moyens que nous accordent notre planète est technologiquement possible, financièrement bénéfique et notre seule chance pour un avenir prospère. Tout l’enjeu est de faire reculer la date de la Journée du dépassement mondial. L’empreinte carbone de l’humanité a plus que doublé depuis le début des années 1970 et reste le moteur le plus puissant creusant l’écart entre l’empreinte écologique et la biocapacité de la planète. »

De son côté, Pascal Canfin, directeur du WWF France se veut optimiste : « La bonne nouvelle est que cette date avance moins vite ces dernières années. C’est le signe que la transition est à l’œuvre dans le monde. Nous connaissons les solutions qui nous permettront de changer de modèle de développement pour ne plus creuser notre dette écologique. Qu’attendons-nous pour accélérer la cadence ? »

Sources : Actu-environnement, Science et avenir, Le Monde

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