
Alors que la France présente un plan sobriété énergétique visant à réduire de 10 % la consommation d’énergie dans les deux prochaines années, la Commission européenne s’intéresse tout particulièrement au gaz en proposant un plan d’économies de gaz dès cet été en prévision de nouvelles coupures de gaz russe. Ce plan de réduction de la demande de gaz vise à en réduire la consommation en Europe de 15 % dès le début août et jusqu’au printemps prochain.
Des économies de gaz pour renforcer la résilience énergétique de l’Europe
Ce plan d’économies de gaz permettrait, selon la Commission, de réduire les risques de rupture d’approvisionnement et de renforcer la résilience énergétique de l’Europe. « Tous les consommateurs, les administrations publiques, les ménages, les propriétaires de bâtiments publics, les fournisseurs d’électricité et l’industrie peuvent et devraient prendre des mesures pour économiser le gaz », précise le communiqué de la Commission.
Elle propose dans ce but un nouveau règlement qui assignerait à tous les États membres un objectif de réduction de la demande de gaz de 15 % entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023. Il permettrait en outre à la Commission de déclarer une « alerte de l’Union » sur la sécurité de l’approvisionnement, qui imposerait une réduction obligatoire de la demande de gaz.
Des plans d’urgence nationaux d’ici septembre
Chaque Etat membre devrait mettre à jour ses plans d’urgence nationaux d’ici à fin septembre afin de montrer par quelles mesures il compte atteindre l’objectif d’économies de gaz. Par ailleurs, un plan européen de réduction de la demande de gaz déjà adopté par la Commission définit des mesures, des principes et des critères en vue d’une réduction coordonnée de la demande.
« Avant d’envisager une interruption de la distribution de gaz, les États membres devraient épuiser toutes les possibilités de remplacement des combustibles, les dispositifs d’économies non obligatoires et les sources d’énergie de substitution », explique la Commission. Selon elle priorité doit être donnée aux énergies renouvelables, mais elle précise « ou à des options plus propres, à moindre intensité de carbone ou moins polluantes », laissant ainsi la porte ouverte au nucléaire.
Des campagnes de sensibilisation du public doivent être lancées par les Etats afin de promouvoir la réduction du chauffage et de la climatisation à grande échelle. Le plan européen d’économies de gaz aidera à identifier et à classer par ordre de priorité les clients ou les installations les plus critiques, selon différents critères (criticité sociétale, caractère transfrontalier des approvisionnements, dommages causés aux installations, possibilités de réduction du gaz).
Source : Commission européenne