Le premier étage du plus célèbre monument français, la Tour Eiffel, est actuellement en chantier pour une troisième rénovation depuis son édification pour l’Exposition Universelle de 1889. Visitée chaque année par plus de 7 millions de personnes, elle effectue ainsi régulièrement un « relooking », mais cette fois, il ne s’agit pas exclusivement de la décoration : elle va être dotée d’installations utilisant des énergies propres.
Le premier étage, situé à 57 mètres au-dessus du niveau du sol, va ainsi pouvoir participer à une amélioration des performances énergétiques de l’édifice. En effet, la SETE (Société d’Exploitation de la Tour Eiffel) cherche à la fois à améliorer l’accueil (la dernière transformation date de 30 ans) et à réduire les importants besoins en énergie de la tour, tout en lui permettant de produire une partie de l’énergie dont elle a besoin.
La SETE joue pour cela sur plusieurs tableaux : outre l’éclairage qui sera remplacé à 95 % par les leds, moins énergivores que les lampes en place, un système de récupération d’eau de pluie pour les toilettes et de nouveaux pavillons au vitrage incliné pour réduire les apports thermiques en été (et donc la climatisation), le réaménagement prévoit tout un système de production d’énergie, à la fois éolien, solaire et hydraulique.
Ainsi quatre panneaux solaires thermiques, représentant une surface totale de 10 m², installés sur le toit d’un des nouveaux bâtiments, assureront le chauffage d’environ la moitié de l’eau sanitaire utilisée à cet étage. Quatre petites éoliennes à axe vertical, disposées sous le premier étage de l’édifice, de façon à être invisibles de l’extérieur, produiront environ 8 000 kWh par an. De plus, une mini-centrale hydroélectrique fonctionnant grâce aux eaux usées générera quant à elle en moyenne 4 000 kWh chaque année. Enfin les pavillons nouvellement édifiés seront chauffés et refroidis par des pompes à chaleur.
Cela ne suffira pas à couvrir tous les besoins en énergie de la Tour Eiffel, mais une économie de 30 % devrait être au rendez-vous à l’issue de ces travaux, entamés au mois de mai et qui devraient durer jusqu’à la fin 2013. Le réaménagement total du premier étage devrait coûter environ 25 millions d’euros, mais il s’agit d’un des monuments payants les plus fréquentés au monde, et d’un symbole, puisque la SETE qui finance cette transformation s’inspire des objectifs du plan climat de Paris.
Sources : Zegreenweb, Connaissance des Energies