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Des jardins de pluie pour favoriser le cycle de l’eau

Jardins de pluieLe bétonnage massif des villes et des zones périurbaines laisse peu d’opportunités aux eaux de ruissellement de s’infiltrer dans le sol et favorise les risques d’inondation en cas de précipitations abondantes. Il existe des bassins d’orage bien sûr, mais leur coût de maintenance et la construction des réseaux enterrés poussent les concepteurs à se tourner vers d’autres solutions. Parmi elles, le jardin de pluie, initié dans les années 90 aux Etats-Unis.

Ceux-ci se distinguent des techniques de gestion intégrée des eaux pluviales à la parcelle par les nombreux services qu’ils offrent à l’homme et à son environnement : outre la gestion de l’eau à la parcelle, les jardins de pluie rendent visible le cycle naturel de l’eau, favorisent la biodiversité dans les projets d’aménagement et permettent de retrouver un cadre de vie convivial et structurant en associant l’eau et le végétal.

Aux Etats-Unis et en Australie, l’idée consistait plutôt en l’association à chaque parcelle d’un jardin en creux qui participe à l’infiltration de l’eau pluviale dans le sol en se remplissant temporairement en fonction des précipitations. Plantés et fleuris, ils permettent de retrouver un cycle plus naturel de l’eau et se mettent en scène devant les façades des villas pour le plus grand plaisir des jardiniers et des promeneurs.

En France, un jardin de pluie dans une parcelle est encore rare : c’est le plus souvent le fruit d’une initiative individuelle isolée. Mais dans l’espace public, à l’échelle des nouveaux quartiers et des extensions périurbaines, des innovations basées sur ce concept voient le jour. Intégrés dans des espaces verts ou au cœur d’ilots à vocation résidentielle, des jardins de pluie participent à la gestion de l’eau pluviale de l’ensemble d’une rue ou d’un quartier en recevant les eaux de ruissellement de la voirie et en les dirigeant vers le sol, dans des endroits où elles pourront à terme s’infiltrer.

Traits d’union entre les centres-villes, les quartiers périurbains et les zones rurales, ils sont naturellement accompagnés d’une végétation de zones humides dans les points bas. Leur variété de forme et d’échelle, leur originalité feraient presque oublier leur mission première : proposer en un seul aménagement un bouquet de services, dont la gestion des eaux pluviales. Mais ils ont aussi en commun de demander une phase de diagnostic pluridisciplinaire en amont et une technicité forte en phase chantier. Une des clés de leur réussite repose sur une prise de conscience de leur gestion future nécessitant efficacité et robustesse.

Source : Techni.Cités n°287

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