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Diminution de la consommation d’énergie en 2009

Une bonne nouvelle ? Pas tout  à fait sûr. Si cela permet de générer moins de gaz à effet de serre, cela prouve aussi la présence de la crise financière qui avait déjà participé en 2008 à de moindres émissions de CO2 (cf. article du 10 février 2010). Le rapport du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) sur la conjoncture énergétique estime la baisse de la consommation à 5 %, en données corrigées du climat (4,7 % en réel).

Les ménages n’ont pas pour autant changé d’habitudes de consommation énergétique : au contraire, le CGDD souligne une consommation en hausse en électricité et carburant ; il est vrai que les périodes hivernales de 2009 ont été un peu plus rigoureuses que celles de 2008. On doit plutôt chercher l’explication de cette baisse dans la conjoncture économique et industrielle : la production industrielle enregistre effectivement une baisse de 12 % par rapport à l’année précédente. En conséquence, les émissions de CO2 ont logiquement régressé de 4 % sur l’année.

Une production en baisse aussi

La production d’énergie de 2009 se chiffre à 114 millions de tonnes d’équivalent pétrole, soit un recul de 7 % par rapport à l’année précédente. En effet, la production nucléaire par exemple a enregistré son plus bas niveau depuis 10 ans, en raison de pannes à répétition sur les derniers mois de l’année, au moment où la demande était la plus forte. En conséquence, les centrales électriques au charbon ont dû prendre le relais sur les mois de novembre (+ 8 %) et décembre (+ 13 %), pendant la vague de froid hivernal, entrainant avec elles une augmentation de CO2 de 3 % sur le mois de décembre, même si le bilan final de l’année est orienté à la  baisse. Le charbon diminue néanmoins sur l’ensemble de l’année, par rapport à 2008.

Malgré la forte progression de l’éolien (+ 33 %) et de doublement du solaire (cf. article du 12 février), le recul de 9,2 % du secteur hydro-électrique a entraîne dans sa chute l’ensemble des énergies renouvelables qui enregistrent au total une baisse de – 6 %.

Les produits pétroliers reculent de 3,5 %, mais la consommation des carburants routiers reste stable. En 2009, le gazole représente près de 80 % des livraisons de carburant, en raison d’un nombre toujours croissant de véhicules diesel.

Bilan final

Le CGDD observe un taux d’indépendance énergétique de la France de 46,1 %, soit un recul d’un point par rapport à 2008. Et une facture énergétique de 39 milliards d’euros, soit 34 % de moins que l’année 2008. Cela s’explique par la baisse du prix du pétrole : le prix moyen annuel a été de 61 $ par baril contre 97 $ en moyenne pour l’année précédente.

Apparemment, et c’est regrettable, la maîtrise de l’énergie dans les usages domestiques ne fait pas encore partie des bonnes habitudes des ménages. Malgré la crise financière qui a touché directement un bon nombre d’entre eux, leur consommation progresse toujours. A un niveau individuel, il est certes difficile de peser sur l’industrie, mais gérer au mieux ce qui se passe chez soi en matière de gaspillage d’énergie devrait devenir une priorité : une éducation à commencer par les enfants peut-être.

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