Deux événements concernant l’aviation se sont déroulés en Allemagne en début de semaine dernière : d’une part l’inauguration du Salon Aéronautique de Berlin, et d’autre part en marge de ce salon, l’assemblée générale de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Dans un cas comme dans l’autre, le biocarburant était au centre des débats. En effet, 2 % du CO2 émis dans le monde, soit entre 630 et 650 millions de tonnes, provient de l’aviation. On comprend que pour diminuer ces émissions de dioxyde de carbone, ce secteur s’intéresse de près à un carburant vert.
Un avion qui vole grâce aux algues
EADS, maison mère d’Airbus, a procédé à une démonstration de vol sur un avion alimenté à 100 % par un carburant dérivé d’algues. L’avionneur a jugé cet essai très prometteur et le bimoteur continuera ses démonstrations quotidiennes pendant toute la durée du salon, soit jusqu’au 13 juin.
Le carburant aux algues est produit à partir de micro-algues de culture. 100 kg de matières premières permettent la production de 22 litres d’huile d’algues, soit 21 litres de carburant raffiné. Ces végétaux ouvrent donc de nouvelles perspectives vers des vols neutres : 100 kg d’algues absorbant 182 kg de CO2 pendant la croissance.
En fait, l’industrie aérienne cherche un biocarburant qui présente les mêmes qualités que le kérosène : pouvoir calorifique, stabilité et fiabilité et absence de gel en altitude, tout en limitant bien entendu les émissions de gaz à effet de serre. Mais encore faut-il pouvoir produire ce carburant en quantité suffisante, donc produire les matières premières sans pour autant mettre en danger les ressources en eau et l’alimentation humaine.
Or, pour ces vols de démonstration EADS a pratiquement du acheter toute la production existante. Du coup, EADS souhaite accélérer la recherche sur les carburants dérivés de la biomasse : micro-algues, mais aussi salicorne ou encore copeaux de bois. D’autant plus que l’utilisation de ce biocarburant ne demande aucune modification de l’appareil ou de ses moteurs.
Vers une diminution du CO2
Parallèlement l’IATA , qui représente 230 compagnies aériennes, soit 93 % du trafic total, faisait part, lors de son assemblée, d’une estimation à l’horizon 2050 : à cette date, 14 % des avions voleront au biocarburant selon un scénario pessimiste, et 20 à 35 % selon un scénario optimiste. Cela permettrait de réduire les émissions de gaz carbonique de 50 % au moins, voire de 80 %.
En effet, cette diminution des rejets de CO2 due à l’emploi d’un biocarburant se combine avec le fait que d’ores et déjà, d’ici 2020, 21 % des émissions pourraient être évitées sur un même voyage avec de nouveaux appareil constitués de matériaux plus légers. L’IATA a par ailleurs précisé que la certification des avions volant au biocarburant devrait intervenir en 2011.
3 réponses sur “Du biocarburant pour faire voler des avions”
L’avantage de la salicorne est de pousser dans l’eau salé même en plein désert des Émirats Arabes Unis. Cela permet d’utiliser des espaces non agricoles comme le ferait la canne à sucre.
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