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Du nouveau pour les steaks hachés : de la viande in vitro !

viandeOn n’arrête pas le progrès : pourquoi s’encombrer d’une vache entière quand on n’a besoin que de steaks hachés ? Des scientifiques américains, européens planchent actuellement pour résoudre ce problème : ils cherchent à produire de la viande in vitro. La restauration rapide ne donnant pas l’origine des viandes qu’elle emploie pourrait ainsi en servir d’ici quelques années.

Une organisation regroupant en effet des chercheurs américains, britanniques et néerlandais, New Harvest prétend qu’elle pourra produire, dans quelques années, grâce à sa technologie, des steaks hachés, des nuggets de poulet (on reconnait bien là leur sens de la gastronomie) , mais aussi des saucisses. Considérant que la demande de produits carnés devrait augmenter de 40 % d’ici 2025, ces scientifiques ne voient à cette viande de synthèse que des avantages : un mode de production plus « sain », plus sûr et sans cruauté, un ajustement possible selon les besoins des teneurs en graisse et des nutriments, et, cerise sur le gâteau, une réduction des émissions de gaz à effet de serre (ceux produits par ces fâcheux ruminants, bien sûr).

Ils en expliquent ainsi la production :

Les cellules peuvent se multiplier si souvent en culture que théoriquement, une seule cellule pourrait être utilisée pour produire suffisamment de viande permettant de subvenir aux besoins alimentaires de la population mondiale pendant un an. Une fois que ces cellules se sont multipliées, elles sont attachées à une éponge-échafaudage et imbibées de nutriments. Elles peuvent également être étirées mécaniquement pour augmenter leur taille et leur teneur en protéines. Les cellules produites peuvent être récoltées, assaisonnées, cuisinées et consommées en tant que viande traitée, sans os, tels que saucisses, hamburgers ou nuggets de poulet.

Cela vous tente ? Alors n’oubliez pas en route les OGM, car ils ajoutent :

Les cellules qui peuvent être utilisées pour produire la viande cultivée sont des muscles et des cellules souches provenant d’animaux de ferme. Toutefois, il est possible que la modification génétique d’une cellule de muscle favoriserait une plus grande prolifération en culture, ce qui rendrait la viande cultivée plus économique.

Que l’on se rassure cependant : pour les filets de bœuf et les côtes de porc, on devra probablement encore pendant quelques décennies continuer à sacrifier quelques aimables quadrupèdes, pas obligatoirement issus de laboratoires.

Les Néerlandais et les Américains n’en sont pas à leur coup d’essai : les premiers se sont essayés en 2009 à produire en labo de la viande de porc, les seconds des sortes de filets de poisson à partir de tissus de poissons rouges. Avec des résultats peu convaincants… on s’en étonne !

Sources : RTL, New Harvest

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