On connaît déjà diverses utilisations au plastique des flacons de shampoing ou autres bouteilles de lait, comme la fabrication de polaires par exemple. Mais Vancouver (Canada) vient d’en trouver une inédite : ajouter du plastique recyclé à l’asphalte utilisé pour couvrir ou réparer les chaussées.
Cet asphalte de conception particulière est actuellement en phase de test dans la ville canadienne, qui compte bien, grâce à ce système, réduire ses émissions de gaz à effet de serre. En effet l’ajout de plastique recyclé à l’asphalte permet de moins chauffer le mélange, et utilise donc moins de carburant.
Pour arriver à ce résultat, la ville a travaillé avec une entreprise de Toronto, GreenMantra, qui a mis au point, à partir du plastique recyclé, un matériau granuleux et cireux, qui ajouté à l’asphalte (il constitue 1 % de cet asphalte « hybride ») améliore sa fluidité à température plus faible : il suffit de chauffer le mélange à 100°C au lieu de 140° à 160°C sans ce composant. Cela économise environ 20 % du carburant nécessaire pour l’amener à bonne température, et dégage aussi moins de vapeurs toxiques. Ce mélange présente aussi l’avantage de pouvoir être appliqué à des températures plus froides que le mélange traditionnel. Cet asphalte reste de couleur noire comme celui qu’on a l’habitude de voir. L’usage de ce plastique recyclé devrait permettre déjà à la municipalité d’économiser 300 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre chaque année tout en valorisant 70 tonnes de copeaux de plastique.
L’ajout de ce plastique augmentant tout de même légèrement les coûts de construction (de 1 % à 3 %), les économies se feront sur le long terme. Mais la ville vise aussi sur une diminution de ces prix, alors que celui des carburants va continuer sa hausse. Mais l’adoption de cette solution concourt aussi à verdir l’image de Vancouver, qui ambitionne de devenir d’ici 2020 la ville la plus écologique du monde.
Sources : Smartplanet, Mon Petit Biz, Novae