La filiale d’EDF, E.Lease, dont 30 % sont détenus par les principaux loueurs longue durée du marché français (ARVAL, Leaseplan, Overlease, ALD, Dexia LLD), pense avoir trouvé le moyen de lever l’un des principaux freins au développement de la voiture électrique. Créée en 1998 et spécialisée dans un premier temps dans la location longue durée de véhicules électriques première génération, l’entreprise voit dans ses résultats la confirmation de l’intérêt spécifique de la location pour ce type de véhicule.
D’un coût d’acquisition élevé, mais d’usage particulièrement bas, ce véhicule se prête, selon E.Lease, particulièrement à la location, d’autant qu’il est utilisé de façon plus intensive qu’une voiture thermique. Toutefois, la location courte durée se heurte à la problématique de recharge : il n’est pas rentable d’investir pour installer chez soi une borne de recharge pour quelques jours. Quant à la location longue durée, elle reste assimilée à un achat à crédit et « ne peut pas lever les freins liés à la méfiance des automobilistes face [au] véhicule électrique. »
Ce double constat a donc poussé E.Lease à imaginer une nouvelle formule. L’entreprise va lancer une location « moyenne durée » , de un à vingt-trois mois, couplée – ou non – avec l’installation d’infrastructures de recharge. L’entreprise pense que cette offre permettra « aux automobilistes curieux ou aux acheteurs potentiels de véhicules électriques, de franchir le pas sans engagement. » Elle leur permettra d’évaluer concrètement l’éventail d’usages pratiques des véhicules électriques et leur agrément d’utilisation, « sans égal » selon le loueur – le temps d’en devenir « accro » en quelque sorte- avant de décider d’un achat ou d’une location longue durée.
E.Lease va donc déployer, avec une flotte d’une trentaine de véhicules dès 2012, cette offre qui pourrait « constituer un vecteur commercial décisif pour le développement de la mobilité électrique« , auprès des entreprises et des collectivités locales, mais ne précise pas dans l’immédiat les tarifs de location. A terme, les véhicules pourraient être revendus au grand public.
Source : La Lettre de la Mobilité Electrique