
Le 20 mars prochain, la France observera une éclipse quasi-totale du soleil. Le journal Ouest-France a interrogé RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) pour savoir si, ce jour-là, la France, en plus généralement l’Europe, risquait un manque d’électricité, en raison de la perturbation de la production photovoltaïque.
Lors de la dernière éclipse, le 11 août 1999, il n’y avait pas eu de conséquences industrielles sur la production d’électricité, mais depuis, l’Europe s’est équipée de panneaux photovoltaïques qui produisent désormais 80 000 MW d’électricité, dont la moitié en Allemagne. Or l’éclipse entraînera une baisse allant jusqu’à 80 % de la luminosité entre 9 h 30 et 11 h 30, le 20 mars. Jean-Paul Roubin, directeur du centre national de l’exploitation du système du réseau de transport d’électricité (RTE) français, reconnaît que « l’équilibre offre-demande en temps réel pourrait être perturbé au niveau européen » mais l’augmentation de la part de l’éclairage est difficile à quantifier : « En août 1999, il y a eu une baisse de 1.000 à 1.200 mégawatts de consommation, c’est-à-dire l’équivalent de la consommation d’une ville de 1 million d’habitants, parce que les gens voulaient profiter de l’éclipse. Mais c’était sur la pause du midi pour ceux qui travaillaient, alors est-ce qu’on assistera au même comportement le 20 mars au matin ? On ne sait pas. »
En ce qui concerne la production photovoltaïque, si la journée est ensoleillée, quelque 30 000 MW pourraient disparaître d’un coup en Europe, ce qui représente la consommation de la France un 15 août : « elle va obligatoirement baisser puisqu’il y aura moins de lumière naturelle, mais de combien ? Tout dépend de la météo. Si le ciel est clair, la production photovoltaïque sera plus importante qu’une journée nuageuse. La différence sera plus grande entre avant et pendant l’éclipse, il faudra donc plus compenser. »
Mais il s’agit d’une gestion européenne du phénomène plutôt que française : le matin dans des conditions optimales, la France dispose de 1 200 MWh de production solaire. Le jour de l’éclipse, elle pourrait en perdre 800 à 900 MW : « ce qui n’est rien. C’est un aléa que l’on sait gérer. » Par contre, au niveau de l’Europe, c’est un autre problème : « les réseaux d’électricité d’une vingtaine de pays sont interconnectés. Si la production photovoltaïque baisse en Allemagne (qui produit 25.000 mégawatts dans des conditions optimales), les autres pays devront compenser.« Et dans ce cas, « soit on allume, trois heures avant, les centrales de charbon ou de gaz, soit on prévoit de la production hydraulique qui démarre et s’arrête très rapidement. » Pour mieux profiter de l’éclipse, le journal nous conseille de nous déplacer vers les Îles Féroé, où elle sera complète…
Source : Ouest-France
Une réponse sur “Eclipse de soleil le 20 mars : va-t-on manquer d’électricité ?”
L’éclipse sera partielle avec un obscurcissement maximal de 70% à 80% selon les endroits. La durée totale sera un peu supérieure à deux heures, mais avec une variation très progressive de la luminosité. Le point culminant se situant entre 10h et 11h dans les différents pays européens.
Ce n’est pas cela qui va perturber la production d’électricité, poser un quelconque problème.
Tous les jours, la production d’électricité photovoltaïque augmente et diminue à un rythme bien plus rapide le matin et le soir.
Dans le futur, on aura développé le stockage de l’électricité solaire pour répondre au mieux aux besoins du moment.
http://energeia.voila.net/solaire/stockage_solaire_pv.htm
Une solution qui commence à devenir économique dans le sud de l’Allemagne.