Les députés européens appellent à une échelle de classe énergétique plus ambitieuse, avec un retour à l’étiquetage unique étalonné de A à G. Exit donc les classes A+, A++, A+++, qui embrouillaient les consommateurs en classant la majorité des appareils électroménagers dans une grande classe A pas forcément économe en énergie. Le Parlement a donc récemment adopté une proposition de la Commission Européenne et de nouvelles normes devront être déterminées.
Le système de notation de A à G de l’efficacité énergétique des appareil électroménagers avait l’avantage de la clarté, mais date de 1992 : rien d’étonnant donc à ce qu’il est besoin d’être dépoussiéré, car avec le temps, les appareils se sont améliorés. D’où les « bricolages » ajoutés en 2010 (A+, etc.) qui ont abouti à une grande confusion pour les consommateurs, bien habitués aux notations précédentes, car la majorité des appareils proposés sur le marché remplissent les conditions de cette grande classe A. Il est temps de fixer des conditions plus strictes, estiment les députés, afin de stimuler l’amélioration de l’efficacité énergétique et mieux éclairer de nouveau les consommateurs sur les produits qu’ils achètent.
« Le vote d’aujourd’hui [mercredi 6 juillet] donne une seconde vie à l’étiquetage en matière d’efficacité énergétique, en le rendant plus fort, plus sûr, plus clair et progressiste. Des innovations telles que la base de données, le QR code et surtout la référence aux appareils électroménagers intelligents ont défini le cadre d’un nouvel étiquetage énergétique 2.0 » a expliqué le rapporteur Dario Tamburrano après le vote, et ajouté : « Je suis sûr que les négociations avec le Conseil renforceront son potentiel à servir au mieux les intérêts des citoyens européens et à devenir l’un des outils les plus utiles afin d’atteindre nos objectifs européens en matière d’efficacité énergétique. »
Cette labellisation simplifiée, retrouvant sa forme originelle mais suivant de nouvelles normes, n’interviendra cependant pas immédiatement. En effet, « des étiquettes remaniées pour les groupes de produits existants » doivent être introduites entre vingt et un mois et six ans (selon le type de produit) suivant l’entrée en force de la législation, afin « d’assurer l’homogénéité de l’échelle de A à G« , dit le texte amendé. Tout remaniement futur devrait viser une période de validité d’au moins dix ans et être déclenché lorsque 25% des produits vendus sur le marché de l’Union passent dans la classe d’efficacité énergétique supérieure A, ou lorsque 50% des produits vendus sur le marché de l’Union pénètrent dans les deux classes d’efficacité énergétique supérieures A et B.
« Lors de toute nouvelle mise à jour de l’échelle ou de l’étiquetage, la classe A (et pour les groupes de produits montrant de rapides progrès technologiques, les classes A et B) devrait tout d’abord être vide » affirment les députés. « Lorsque les classes énergétiques F et G ne sont pas intégrables par certains groupes de produits, ceux-ci devraient voir leur étiquette grisée tandis que le spectre standard de vert foncé à rouge devrait couvrir les classes de A à E » ajoutent-ils.
Les députés européens appellent donc à une information transparente et pratique pour les consommateurs et préconisent la mise en place d’une « base de données de produits » sur un site internet. Cette information devrait être accessible à tous et disponibles dans toutes les langues des pays où le produit est commercialisé. Le dossier est donc maintenant renvoyé devant la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie afin de débuter directement les négociations avec le Conseil des ministres.
Source : Parlement Européen