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Consommation d’électricité : un été normalement sans nuage

Consommation d'électricité de la période estivale

Deux fois par an, RTE publie une étude prévisionnelle de l’équilibre offre-demande d’électricité en France : pour la période d’hiver et pour celle d’été, dans laquelle nous entrons. Cette année, la disponibilité nucléaire et l’augmentation des capacités installées d’énergies renouvelables devraient permettre d’assurer la sécurité d’approvisionnement pour la consommation d’électricité de la France, même en cas de canicule.

Une consommation d’électricité dépendante de la météo

Lorsque les températures sont conformes aux normales de saison, la période estivale se caractérise par des niveaux bas de consommation d’électricité : 30 000 MW la nuit et le week-end, avec des pics de consommation pouvant atteindre 55 000 MW. L’éolien et le solaire photovoltaïque, qui représentent désormais une dizaine de milliers de mégawatts, sont sujets à de fortes variations. Le système électrique devra alors mobiliser des moyens d’équilibrage, en particulier à la baisse, comme la production thermique ou hydraulique.

Lorsque la température augmente d’un degré en été, la consommation électrique suit la même tendance : en moyenne, 500 MW de plus à la pointe journalière, soit l’équivalent de la consommation de la ville de Bordeaux. En cas de canicule, la consommation est donc plus élevée qu’en cas de températures de saison.

Mais cette consommation peut être très faible aussi à certains moments : ce sont les « creux de consommation ». Ils ont lieu plutôt le weekend ou la nuit entre minuit et 5 heures. Les plus bas sont attendus autour du 15 août, la consommation pouvant alors descendre jusqu’à 30 000 MW.

Des disponibilités suffisantes pour cet été

Les énergies renouvelables poursuivent leur croissance (14 000 MW pour l’éolien, 7 900 MW pour le solaire de capacités installées). La production éolienne peut être importante même en cas de consommation faible (la nuit). Au contraire, la puissance photovoltaïque suit la variation de la consommation : elle varie de 3 % à 12 % à 13 heures selon les conditions d’ensoleillement. Les autres modules de production (notamment nucléaires) doivent alors moduler à la baisse leur production.

Bien que la disponibilité soit plus faible en été (opération de maintenance obligent) qu’en hiver, elle sera cet été supérieure aux besoins de pointe. Mais des baisses sont à attendre en cas de canicule : pour des contraintes environnementales (températures de rejet des eaux), il est alors nécessaire de réduire la production des centrales nucléaires.

Un équilibre offre-demande maîtrisé

Cette année, l’approvisionnement est sécurisé même en cas de canicule. Lors de ces périodes (température supérieure de 7° C à la normale), la consommation augmente sous l’effet de la climatisation, alors que la disponibilité des moyens de production baisse.

Mais l’équilibre offre-demande s’analyse à l’échelle européenne, car le système électrique est fortement interconnecté. Selon les modélisations, la France devrait toutefois conserver des marges à la hausse confortables. En cas de creux de consommation importants, la France peut avoir à exporter de l’énergie pour ne pas se retrouver en excès de production. En dernier recours, RTE fait appel à d’autres moyens comme l’arrêt d’urgence de groupes de production.

Source : RTE

Cet article a été écrit par : 

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