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Electrohypersensibilité : un avis de l’ANSES

Electrohypersensibilité

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publie les résultats de son expertise relative à l’électrohypersensibilité ou hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Celle-ci met en évidence la grande complexité de la question : malgré l’absence de preuve expérimentale permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux ondes électromagnétiques et les symptômes des personnes se déclarant électrohypersensibles (EHS), les maux sont réellement vécus et l’agence en recommande une prise en charge adaptée.

Electrohypersensibilité

Le cadre de l’étude

L’étude menée par l’ANSES s’appuie sur l’ensemble de la littérature scientifique disponible ainsi que sur un grand nombre d’audition de médecins, de chercheurs et d’associations de personnes concernées par l’électrohypersensibilité, ou selon son autre nom « l’intolérance environnementale idiopathique aux champs électromagnétiques. »

La littérature scientifique, particulièrement abondante depuis les années 1980, rapporte un grand nombre de cas de personnes souffrant de troubles divers attribués aux champs émis par les appareils ménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants. L’ANSES a donc souhaité consacrer une étude spécifique à la question de l’électrohypersensibilité.

Comment se manifeste l’électrohypersensibilité ?

Il n’existe pas à ce jour de critères de diagnostic de l’EHS validés. Le groupe de travail a adopté la définition de l’OMS, qui a retenu trois critères pour caractériser l’intolérance environnementale idiopathique aux champs, à savoir :

  1. la perception par les sujets de symptômes fonctionnels divers non spécifiques (troubles  du sommeil, maux de tête, symptômes cutanés, etc.) ;
  2. l’absence d’évidences clinique et biologique permettant d’expliquer ces symptômes ;
  3. l’attribution, par les sujets eux-mêmes, de ces symptômes à une exposition à des champs électromagnétiques, eux-mêmes diversifiés.

La seule possibilité de définir l’électrohypersensibilité repose donc sur l’auto-déclaration des personnes se déclarant en souffrir (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.). Cependant l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.

Le groupe de travail, constitué de 40 experts mobilisés pendant près de 4 ans, a écarté diverses hypothèses qui auraient pu expliquer ces troubles (biomarqueurs inexistants, système nerveux central, dysrégulation du cycle veille-sommeil…). « L’hypothèse de l’existence d’un terrain migraineux chez les personnes se déclarant EHS a davantage retenu l’attention du groupe de travail. En effet, les maux de tête sont l’un des symptômes les plus fréquemment rapportés par celles-ci et les résultats obtenus par un médecin chez certaines d’entre elles, qu’il a traitées comme des migraineux, sont apparus intéressants. » Mais cela n’explique pas tous les cas.

Les recommandations de l’ANSES

L’agence recommande de développer la formation des personnels de santé sur la problématique de l’EHS et celle des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles.

Elle recommande aussi de poursuivre les travaux de recherche en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS, en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées (étude et suivi à long terme, contrôle des conditions expérimentales et des conditions de vie des personnes) et en pérennisant le financement de la recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.

Source : ANSES

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