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Elevage français : de « bons résultats » en matière de CO2, selon l’interprofession

logo interbevLe dernier rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) réévalue à la baisse le bilan des émissions de gaz à effet de serre liées à l’ensemble des productions animales (14,5 % des émissions liées aux activités anthropiques contre 18 % en 2006. L’interprofession bétail et viande (Interbev) souligne dans un communiqué qu’une alimentation des troupeaux équilibrée et une gestion efficace des déjections animales concourent aux « bons résultats » obtenus par l’élevage français.

En effet, au même titre que l’Europe de l’Ouest en général, la France est bien placée en termes d’émissions de CO2 par kilo de viande produit. Plusieurs facteurs permettent ces bons résultats. D’une part, une alimentation des troupeaux équilibrée et des progrès en santé animale : l’herbe constitue ici 60 % en moyenne de la ration de l’ensemble des bovins (et même 80 % pour les bovins allaitants), une part qui varie cependant en fonction des conditions de sol et de climat. Leur alimentation est de plus produite à 90 % sur les exploitations et à 95 % sur le territoire national, ce qui évite des transports inutiles.

D’autre part, depuis 20 ans, la gestion des fumiers et des lisiers a gagné en efficacité : l’utilisation d’engrais de synthèse a baissé de 20 % dans les élevages, remplacée par une meilleure utilisation des fertilisants de ferme (fumiers et lisiers, justement) par épandage dans les prairies. Cette valorisation des déjections animales économise des doses d’engrais minéraux et diminue les dégagements de gaz à effet de serre.

Des gains sont cependant encore possibles et les instituts techniques français poursuivent leurs recherches, selon des pistes d’ailleurs identifiées par le rapport de la FAO, pour améliorer l’efficacité et la performance des élevages : réduction des émissions de gaz à effet de serre par les économies d’énergie et par  la production d’énergies renouvelables, entretien de la biodiversité et de la qualité de l’eau, préservation des sols.

De plus, « Interbev et l’Institut de l’Elevage recommandent également dans les futures évaluations de prendre en compte le stockage de carbone dans les sols des prairies valorisées par les bovins et les ovins ainsi que l’impact positif sur la biodiversité » car, selon l’Institut de l’Elevage, le stockage de carbone dans les prairies compenserait entre 30 % et 50 % des émissions dues à l’élevage bovin.

Source : Interbev

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